Le ministre de l’industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, a récemment effectué une visite cruciale dans la wilaya de Batna pour inspecter les usines de GMI (Global Motors Industries) et Gloviz (Kia). Ces deux entités, spécialisées dans l’assemblage de véhicules, sont malheureusement à l’arrêt depuis 2019.
En effet, GMI spécialisée dans l’assemblage de camions et de bus de la marque coréenne Hyundai, affiche actuellement un taux d’achèvement de 55%. Avec des installations modernes, comprenant une unité de forge prête à fabriquer les éléments métalliques des véhicules, l’usine possède un potentiel significatif. Cependant, des défis subsistent, et le ministre insiste sur l’élaboration rapide d’une feuille de route pour mettre l’usine en service dans les plus brefs délais.
Quant à l’usine Gloviz, spécialisée dans l’assemblage de véhicules Kia, elle est à l’arrêt depuis 2019. Malgré une inauguration en grande pompe en 2018, cette usine moderne était considérée comme l’une des plus complètes d’Algérie. Cependant, le ministre reste discret sur les perspectives de redémarrage de Gloviz, bien que des instructions aient été données pour tester les machines et équipements dans les six prochains mois.
Une question clé demeure : qui reprendra l’usine Gloviz ? Les circonstances actuelles nécessitent une réflexion stratégique pour assurer la continuité de cette infrastructure, qui a nécessité un investissement colossal de plus de 14 milliards de dinars.
Du côté de GMI, les nouvelles sont plus encourageantes, avec une usine de camions et bus Hyundai pratiquement achevée. Le ministre souligne l’importance d’accompagner les responsables de l’usine pour garantir sa reprise d’activité dans les six prochains mois. Cette annonce suscite l’espoir quant à une relance de l’industrie automobile dans la région.
Perspectives d’intégration locale et création d’emplois
Les projets CKD (Completely Knocked Down) étaient censés propulser Gloviz au-delà des 40% d’intégration locale, englobant des tâches cruciales telles que l’emboutissage, la soudure et la peinture. De plus, la création prévue de plus de 1000 microentreprises aurait renforcé l’environnement industriel, fournissant pièces et services à ces usines.
Malgré les défis juridiques rencontrés par les propriétaires des usines, les projets CKD représentaient un investissement stratégique dans le secteur automobile. Les camions Hyundai et les modèles Kia, tels que Picanto, Rio, Cerato, Sportage et K2500.
Pour conclure, la visite du ministre Ali Aoun révèle des opportunités et des défis dans le secteur automobile algérien. Le redémarrage potentiel de GMI et les enjeux entourant Gloviz soulignent l’importance de l’industrie automobile pour l’économie nationale. La création d’une feuille de route claire et la résolution rapide des problèmes juridiques sont essentielles pour garantir le succès de ces projets et stimuler la croissance économique dans la région. L’avenir de l’industrie automobile en Algérie dépendra de la capacité à surmonter ces obstacles et à saisir les opportunités de relance.