L’intégration effective du Nepad dans les structures de l’UA pour janvier 2010

L’intégration effective du Nepad dans les structures de l’UA pour janvier 2010

L’intégration du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) dans les structures de l’UA sera effective en janvier 2010, a indiqué lundi dernier le secrétaire exécutif du Nepad, M. Ibrahim Assane Mayaki, selon une dépêche de l’APS.

Le secrétaire exécutif du Nepad, qui s’exprimait à Dakar dans un entretien accordé à l’agence de presse sénégalaise et au quotidien le Soleil, a précisé que «la validation par les chefs d’Etat de la décision relative à l’intégration du Nepad aura lieu lors du sommet de l’UA prévu en janvier prochain».



Il a affirmé, en outre, que «les mécanismes sont finalisés» avec la mise en place, au sein de la Commission de l’UA, d’un organe chargé de la finalisation des politiques.

Il rappellera que le comité des chefs d’Etat pour la mise en œuvre du Nepad a mis en place en juillet dernier, après le sommet de Syrte (Libye), «une agence de contrôle et de planification» pour aller à cette intégration.

M. Assane Mayaki a conclu que «la cohérence des relations avec les partenaires qui doivent savoir ce que chacune des structures réalise» est parmi les raisons qui ont motivé la réorientation du Nepad.

L’intégration du Nepad a été rendue possible, faut-il le souligner, à l’issue du sommet de réflexion d’Alger, en mars 2007, où les difficultés l’entravant ont été dépassées et une feuille de route a été établie.

Le président Abdelaziz Bouteflika, qui dirigeait la délégation algérienne à des travaux du comité de mise en œuvre du Nepad, avait déclaré que «la création de la nouvelle structure du Nepad et son intégration dans l’UA permettront d’asseoir une complémentarité effective dans les missions et actions de l’ensemble des structures de l’Union africaine, au service de l’objectif commun du développement économique et social de l’Afrique et de son intégration».

Pour les initiateurs du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique, cette nouvelle vision donnera nécessairement davantage de «lisibilité et de cohésion» à la démarche de l’Afrique en matière de mise en œuvre des programmes et projets liés au Nepad.

Elle contribuera également à donner la «crédibilité nécessaire» à la nouvelle structure du Nepad dans les rapports qu’elle aura à promouvoir avec les partenaires au développement tant en matière de plaidoyer pour ces programmes et projets qu’en matière d’identification des sources de financement pour leur réalisation.

Le Nepad, rappelle-t-on, est un programme de l’Union africaine (UA) basé sur l’intégration économique régionale comme instrument majeur pour le développement du continent et des politiques qui doivent être définies par les Etats africains eux-mêmes, en tenant compte de leurs propres réalités.

Cependant, force est de reconnaître que les résultats sont en deçà des attentes nourries lors du lancement du Nepad.

Ibrahim Hassan Mayaki met cette limite sur le compte de la «période d’expérimentation».

Sa déclaration intervient à la veille du lancement du comité de pilotage du Partenariat international pour la gouvernance et le commerce des pêches africaines (PAF), prévue aujourd’hui.

Le PAF est une initiative du Nepad destinée à «aider l’Afrique dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques qui favorisent la croissance du secteur des pêches», soulignent les organisateurs.

Amar Rafa