Les problèmes sont différents d’une faculté et d’un institut à l’autre. Les préoccupations des futurs «journalistes» et «hommes politiques» du pays sont propres à l’Institut de journalisme et des sciences politiques. Là où les étudiants peuvent attendre des heures devant une porte pour que celui qui devait les recevoir sorte par une autre sans les avertir. Ikram, Mokdad et Malek sont trois étudiants qui ont passé des heures et des jours à attendre devant le service des transferts sans jamais pouvoir parler avec le responsable. Les trois étudiants déplorent le fait que les administrateurs ne reçoivent que leurs connaissances personnelles et leurs proches.
Les transferts des filières et des dossiers pédagogiques sont des missions impossibles pour les étudiants n’ayant pas des relations personnelles avec le personnel de l’Institut. Un simple visiteur à l’Institut du journalisme et des sciences politiques aura des difficultés à distinguer les services d’administration, puisque tout est fermé la plupart du temps. Les protestations qui ont eu lieu le 25 octobre dernier au niveau du département des sciences politiques n’ont eu aucune réponse de la part des responsables de l’Institut. L’un des principaux problèmes soulevés par les étudiants à cette occasion est la surpopulation, notamment après la promesse du ministre de l’Enseignement supérieur d’ouvrir le nouvel institut pour l’année 2008-2009 mais dont les portes sont toujours fermées. Il est utile de signaler que la faculté de journalisme, par exemple, a des capacités de réception pour une moyenne de 6 000 étudiants alors que plus de 8 000 sont inscrits sur les listes. Plus de 1 000 étudiants s’entassent dans des amphithéâtres d’une capacité de 300 étudiants, et une moyenne d’une cinquantaine d’étudiants se retrouvent dans des salles de TD d’une capacité d’accueille de 30 étudiants. Par ailleurs, les programmes d’études demeurent très anciens par rapport à une formation journalistique moderne, et nécessitent de l’avis des étudiants d’être actualisés et plus spécialisés. Quant au matériel et les conditions des études, ils sont catastrophiques et l’Institut accuse un manque de moyens en matière de salles, d’amphithéâtres, de bibliothèques et salles d’internat.
Par Yasmine Ayadi