Les banques publiques attendent toujours un fetwa du Haut conseil islamique (HCI) sur les dossiers de la finance islamique qui lui sont soumis, il y a six mois, et dont aucune suite n’a été donnée.
De son côté, le HCI attend l’apparition de la loi régissant de cette activité, dont le dossier se trouve sur la table du gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Loukal.
En effet, le dossier devrait éventuellement être reporté pour le mois de décembre prochain compte tenu de la dépréciation de la monnaie nationale et des sommes colossales que ce nouveau mode de financement nécessite et qui suscite un engouement croissant des Algériens sachant qu’il est compatible avec la charia et interdit l’intérêt.
A ce propos, Mohamed Krim, P-Dg de la Banque de développement local (BDL) a révélé à Echorouk que son établissement tout comme les autres banques publiques ont déposé un dossier auprès de la Banque d’Algérie et qu’ils attendaient une fetwa du Haut conseil islamique sur la légitimité ou non des services islamiques qu’ils envisagent de lancer et s’ils sont compatibles avec la charia et la finance islamique.
“Le problème ne réside pas dans les manques mais dans l’annonce officielle de cette décision pour pouvoir procéder au lancement de nouveau système de financement”, a-t-il ajouté affirmant par là-même que:” En effet, nous sommes prêts au niveau de la BDL pour lancer ce service dès à présent”.
Pour sa part, le Haut conseil islamique a affirmé dans un communiqué l’organisation du Symposium algérien de l’assurance et de la finance islamique les 24 et 25 novembre 2018 au Palais de la Culture à Alger.
Selon le même communiqué, il sera question de débattre de nombre de questions ayant trait à l’industrie financière et l’assurance Takaful à travers la contribution de plusieurs chercheurs et experts économiques algériens et étrangers, des opérateurs économiques et des entreprises d’assurance.
Les participants à cet événement débattront des grands défis auxquels les Etats sont confrontés, notamment ceux qui font face à la crise économique mondiale.
Imène Kimouche / Traduit par: Moussa. K.