La crise financière qui a ébranlé lemonde ne semble pas affecter les banques islamiques.
C’est du moins ce qu’ont voulu faire admettre hier les responsables d’El Baraka Banque Algérie qui ont invité un panel de«chouyoukh» et de spécialistes acquis à ce mode de finance, à travers une rencontreorganisée à Dar El Imam, à Mohammedia à l’est d’Alger.
«La crise économique a confirmé la justesse de la finance islamique», a déclaréen substance Mohamed SedikHafid, directeur général d’El Baraka Banque Algérie. Ce dernier a fait savoir que la finance dans le monde a pris un dangereux virage après une «libéralisation sauvage» qui a profité, at-ilsouligné, aux spéculateurs et aux détenteurs des grosses fortunes et cela au détriment des petites gens et de la véritable économie.
La crise mondiale aurait même profité aux banques islamiques puisquenombre d’investisseurs auraient optépour ce mode de finance pour ce qu’iloffre de «sécurité et de sérieux», estime pour sa part Abderrahmane Chihab,vice-président du groupe El Baraka.«Malgré la crise financière mondiale,le groupe se porte bien», souYazid AlilatA Luanda, dans la capitale ango-laise, l’OPEP a parlé d’une même voix: les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétroleont montré pour la première fois leur satisfaction en annonçant le maintien du plafond de production.
Fait rarissime dans les annales de l’OPEP: le maintien du plafond de production dans un consensus quasi général des pays membres,visiblement satisfaits des cours actuelsdu brut, qui oscillent autour des75 dollars le baril. C’est le ministre algériende l’Energie et des Mines, M.Chakib Khelil, qui a annoncé, à la finde la réunion ordinaire de Luanda, le maintien, sans grande surprise pour les observateurs du marché pétrolier, del’actuel plafond de production, fixé en décembre 2008 à Oran à 24,84 MBJ. Cette réunion était d’ailleurs orientée vers un statu quo, d’autant que les déclarations de responsables de l’OPEP allaient dans le sens du maintien de l’équilibre actuel du marché pétrolier.
En fait, l’OPEP a travaillé dur pour arriverà stabiliser les cours de l’or noir en 2009,avec un suivi permanent, malgré quelques incartades, des quotas de productiondes pays membres et des quantitésde brut mises sur le marché. «Les pays Finance islamique La Banque El Baraka défend ses «préceptes»tient le vice-président qui rappelle lesactifs du groupe qui s’élèvent, selon lui,à 13 milliards de dollars.
Abdsetar Abou Ghada, membre ducomité de surveillance qui veille à l’applicationde la Chariaa (le droit musulman)au sein d’El Baraka Banque,dira pour sa part que la finance islamique est une «obligation pour tout musulman».
«La banque traditionnelle est un produit importé qui ne sied pas à notre religion, ni à nos valeurs islamiques», a-t-il déclaré en rappelantles règles qui régissent ce type definance qui ont même prévu des«solutions justes» basées sur la religionaprès la mort et l’héritage qui pose très souvent des problèmes inextricablesaux familles. Ceux qui dénigrent les banques islamiques, le font à tort, soutient Abou Ghada qui rappelle quedes comités sont mis en place dans chaque banque pour veiller au grainet s’assurer de l’application des préceptesde l’Islam.
A noter par ailleurs que la banque ElBaraka a changé depuis le 22 décembredernier de couleurs, de logo en optantdans le même cadre pour un nouveauslogan à savoir «Your partnerBank». Les responsables de la banque soutiennent cependant que ce «lifting»n’altère en rien les principes sur lesquelsest basée El Baraka.
«Le changementvisuel qui se veut moderne, en phaseavec son temps, n’entraîne pas des modificationsen matière de pratiques etnous restons fermement attachés auprincipe de fonctionnement à savoir satotale conformité avec la sainte Chariaaislamique», indique un communiquédistribué à la presse.
Le même document souligne que cettenouvelle «identité visuelle» n’affecteen rien les statuts actuels de la banqueet qu’au contraire elle vise à créer unevéritable synergie entre les différentesunités du groupe en vue, ajoute-t-on,de «consolider l’esprit d’innovation etassurer un service de qualité à traversles douze pays où le groupe a fortementmarqué sa présence».
Concernant les carnets de chèques, leslivrets d’épargne, les bons de caisse etautre carte monétique détenus par lesclients, les responsables d’El Baraka informentque ces documents seront progressivement remplacés au terme de leur échéance à compter du premierfévrier 2010. A noter enfin que cette banque, conformément aux nouvelles dispositions de la Banque d’Algérie,a procédé à l’augmentation deson capital à hauteur de dix milliards de DA, ce qui porte ainsi à 16,5 milliards de DA ses fonds propres.
Z. Mehdaoui