Dans son dernier rapport trimestriel MarketCommodity Outlook, la Banque mondiale (BM) revoit à la hausse ses prévisions pour les cours du pétrole pour 2016. Elle table sur un prix de 43 dollars le baril contre 41 dollars au deuxième trimestre et ce, en raison des ruptures de stocks et la hausse de la demande, comme déjà souhaité par l’Opep.
En se basant sur l’analyse du marché pétrolier et de l’énergie, la BM prévoit la reprise des cours de l’or noir sur le marché durant le troisième trimestre 2016, après avoir replongé dans le rouge au mois de juillet pour des raisons multiples. Cette situation va se redresser selon le rapport de la BM qui estime qu’après avoir grimpé de 37 % durant le deuxième trimestre de 2016 sous l’effet des incendies de friches qui ont ravagés le Canada, par le sabotage des infrastructures pétrolières nigérianes et par les conséquences du Brexit, les prix verseront dans le vert prochainement. La BM a tenu compte de cette récente baisse pour élaborer ses prévisions sur l’évolution également de la demande sur le marché mondial. Les cours de l’or noir actuellement sur le marché sont sous la barre des 40 dollars. A la clôture du marché pétrolier, hier, le prix a été cédé à 39 dollars le baril. Cette tendance ne durera pas, selon l’étude de la BM.
Selon John Baffes, économiste senior à la Banque mondiale et principal auteur du rapport sur les marchés des produits de base, a souligné dans ce rapport que « les stocks restent cependant très élevés et ne sont pas prêts de baisser».En dépit de cette baisse, les cours du pétrole connaitront une légère hausse au troisième trimestre en raison de la baisse considérable des surapprovisionnements, bien que le volume de la production soit en augmentation. Mêmes conclusions ou prévisions étaient publiées par l’Opep dans son dernier rapport mensuel.
Par ailleurs, les prix des produits de l’énergie, incluant le pétrole, le gaz naturel et le charbon, devraient, selon le même rapport, régresser de 16,4 % en 2016. Une réduction moins prononcée que celle prévu en mois d’avril de 19,3 %. Quant aux coûts des produits non énergétiques, tels que les métaux, les minerais, les produits agricoles et les engrais, devraient, également, baisser de 3,7 % cette année. Contrairement à la hausse des cours du pétrole, le rapport de la BM prévoit le fléchissement des prix des métaux de 11 % durant l’année, en raison des perspectives de faible demande et d’une offre de capacités nouvelles.