La bureaucratie et le climat des affaires font fuir les investisseurs

La bureaucratie et le climat des affaires font fuir les investisseurs

Le Chef de mission des grands projets auprès du Ministère de l’Industrie, de la PME et de la Promotion de l’investissement, M. Amar Agadir, ainsi que la représentante de l’Agence nationale de développement et d’investissement (Andi), Mlle Yasmina Benali, se sont réunis, hier, autour d’une table ronde organisée par le Centre de presse d’El Moudjahid pour débattre du thème sur l’investissement et le droit au développement.

A ce propos, Mlle Benali a déclaré que le taux des Investissement directs étrangers (IDE) a connu une baisse en 2009 pour des raisons plus ou moins liées à l’environnement économique mondial. Selon son point de vue, le secteur le plus favorisé en terme d’IDE est, entre autres, celui des transports avec une moyenne de 75%.

Alors que les travaux publics canalise 19% des investissements et celui des services 10%. Pour ce qui est du secteur de l’agriculture et celui de la santé, qui sont tous deux au même niveau, le taux d’investissement est de 1,32%. Pour sa part, M. Agadir a déclaré que l’Etat a mis en place un dispositif composé d’une série d’avantages qui visent à accompagner différentes activités de production de biens et services.

Sur le plan réglementaire, le responsable a estimé que l’investissement et le droit au développement sont étroitement liés et que l’investissement conditionne la croissance économique.

Cela dit, il a ajouté que pour assurer une bonne démarche en terme d’investissements directs étrangers, l’Etat a mis en avant plusieurs avantages, notamment la maind’oeuvre qualifiée, soit 75% de la population algérienne est formée et diplômée.

En plus de sa localisation géographique qui motive la délocalisation des activités industrielles qui consomment de l’énergie, l’Algérie est un pays en plein milieu d’une métamorphose économique. A cet effet, Melle Benali a attesté que 71.185 projets ont été déclarés au niveau de l’Andi avec une enveloppe globale de plus de 6 milliards de dinars pour 998.945 emplois déclarés.

Pour assurer le processus d’investissement, la spécialiste a affirmé, en ce sens, que leur agence a mis en place 18 guichets regroupant différentes administrations qui régissent l’investissement tout en estimant atteindre à fin 2010 un nombre de 24 guichets. D’autre part, elle a souligné que l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (Aniref) a annoncé une opération qui a démarré en mars 2008 et arrêtée en avril 2010.

En effet, cette opération a démontré que plus de 48 000 projets d’investissement ont été enregistrés durant cette période, dont 8 000 ont été annulés. Sur ce, elle a tenu à préciser que parmi les 10.217 des 39.372 projets qui sont déjà lancés, 8.180 d’entre eux sont réalisés, 1.515 ne sont pas encore entamés et les 522 autres sont complètement abandonnés, tandis que le reste demeure sans réponse.

Toutefois, Melle Benali a tenu à souligner que les causes de ces abandons et ce silence de la part des pays étrangers sont dus aux procédures administratives qui sont souvent lentes. En plus de la législation qui est très complexe, en particulier le droit fiscal, il y a la difficulté d’acquérir une propriété industrielle.

Cependant, M. Agadir reste confiant quant à la détermination de l’Etat à chercher des investissements étrangers dans des secteurs tels que les télécommunications, l’énergie et l’eau. Ceci dit, il y a lieu de souligner que les nouveaux projets d’investissement en Algérie ont la majorité locale de 51% du capital.

Fadhila B.