La campagne de Bouteflika commence sans lui

La campagne de Bouteflika commence sans lui

L’élection présidentielle algérienne du 17 avril prochain est bien partie pour être inédite. Non pas par son résultat car il est connu de tous mais parce que l’un des candidats, qui n’est autre que le président sortant, fera campagne par procuration. Effectivement, Bouteflika ne fera aucun déplacement et puis surtout, il n’adressera aucun discours au peuple dont il sollicite les voix. Ce sont ses soutiens qui feront campagne à sa place, pour son 4e mandat.

Alors que les cinq autres candidats vont entamer leur tour d’Algérie, en organisant des meetings dans plusieurs villes du pays, Bouteflika, lui, enverra six personnalités politiques, le représenter auprès des algériens. Abdelaziz Belkhadem, qui fait partie de ces six personnalités avaient lui même reconnu l’impotence du président en déclarant que Bouteflika avait besoin de rééducation et qu’il avait parfois du mal à parler.

L’état de santé de Bouteflika tout le monde le connaît, les algériens ont même pu constater l’aphasie dont souffre le président, qui a eu du mal à sortir quelques mots lors de son déplacement au bureau du président du Conseil constitutionnel, pour déposer sa candidature. Mais malgré cela, la candidature du président a été validée par l’administration présidée par Mourad Medelci. Par conséquent, il ne reste plus aux mandataires de Bouteflika qu’à se préparer à être sur les routes pour lancer cette campagne par procuration.

Enfin, ce que les algériens ne comprennent pas, c’est : pourquoi, alors qu’il est très malade et incapable de continuer sa mission de président, Bouteflika veut rester au pouvoir ? Et bien, la question reste posée, et peut être que dans les prochains jours, on comprendra le pourquoi du comment de cette campagne indédite dans l’histoire même de l’humanité.