Pékin a vivement réagi au lancement, mardi 6 août, du premier porte-hélicoptères japonais en envoyant quatre navires dans ce que le Japon, qui administre les îles disputées Senkaku-Diaoyu, considère comme ses eaux territoriales..
A la différence des incursions récentes, celle-ci a duré vingt-sept heures, de mercredi à jeudi matin, un record. Et a conduit à la convocation de l’ambassadeur chinois à Tokyo par le ministère des affaires étrangères nippon, la première fois depuis avril. Pékin, qui revendique la souveraineté des Diaoyu, a platement rejeté les admonestations nippones.
Long de 248 mètres, pouvant accueillir 14 hélicoptères et déplaçant 19 500 tonnes à vide – la moitié du porte-avions Charles-de-Gaulle –, l’Izumo est le plus gros navire construit par le Japon depuis la seconde guerre mondiale. Son lancement en grande pompe, mardi, jour anniversaire du bombardement d’Hiroshima, a ravivé d’un coup les tensions avec Pékin, toujours prompt à dénoncer le« militarisme » nippon. Et les visées du premier ministre Shinzo Abe, chantre d’un retour du Japon sur le plan économique, mais aussi militaire face à une Chine qui ne cesse de montrer les dents. L’Izumo porte en outre le nom d’un…