En Algérie, les prix des moutons pour l’Aïd al-Adha 2025 enregistrent un repli. Porté par la baisse de la demande et l’arrivée imminente d’ovins importés.
À l’approche de l’Aïd al-Adha, les marchés à bestiaux en Algérie connaissent un changement notable. Dans la commune de Birine, au nord de Djelfa, réputée pour son activité d’élevage ovin, les prix affichés cette année surprennent par leur niveau inférieur à ceux des saisons précédentes. Une tendance qui pourrait se confirmer dans les jours à venir. Sur fond de mesures prises par l’État pour réguler le marché.
Ce recul des prix, observé notamment dans l’un des plus importants marchés du pays, intervient dans un contexte économique où les préoccupations liées au pouvoir d’achat occupent une place centrale. Plusieurs facteurs se conjuguent pour expliquer cette évolution, à commencer par la pression sur la demande, mais aussi l’annonce récente de l’arrivée d’ovins importés, destinée à renforcer l’offre sur le territoire national.
Moutons locaux : à Birine, une baisse tangible des prix
Située dans une région connue pour son rôle central dans l’élevage, la commune de Birine offre un indicateur pertinent de la dynamique actuelle du marché. Ces derniers jours, les prix y sont en retrait par rapport aux niveaux enregistrés les années précédentes à la même période. Sur place, on observe :
- Des moutons de taille moyenne cédés entre 50 000 et 65 000 DA.
- Des bêtes plus grandes proposées aux alentours de 75 000 DA.
- Certaines têtes légères affichées à partir de 38 000 DA.
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Cette évolution s’écarte nettement des prix pratiqués lors des éditions précédentes de l’Aïd, où des montants de 90 000 à 120 000 DA étaient fréquemment constatés pour des bêtes similaires.
Importation d’ovins : une mesure pour stabiliser le marché de l’Aïd el-Adha 2025
En parallèle de cette tendance sur le terrain, les autorités ont enclenché les dernières étapes d’une opération d’importation d’ovins. Principalement depuis la Roumanie et l’Espagne. Selon les sources, les premiers lots sont attendus ce week-end, au plus tard, dimanche, au port d’Alger.
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Cette opération, conduite en coordination avec des acteurs logistiques et vétérinaires, vise à :
- Élargir l’offre sur le marché national.
- Lutter contre la spéculation observée ces dernières années.
- Protéger la pouvoir d’achat des ménages, notamment ceux à revenus limités.
Un responsable impliqué dans le processus a précisé que les préparatifs sont en cours au niveau des sites de regroupement pour assurer une distribution rapide des bêtes importées, dès leur arrivée.
Évolution du marché des moutons de l’Aïd en Algérie : une dynamique à surveiller dans les prochains jours
Cette conjoncture crée un nouvel environnement pour les éleveurs algériens, qui se retrouvent confrontés à une concurrence différente. Certains expriment des inquiétudes face aux effets à court terme de l’importation, particulièrement sur les prix de vente.
Du côté des acheteurs, la prudence domine. Plusieurs préfèrent attendre les jours précédant l’Aïd pour concrétiser leur achat. Misant sur une possible baisse supplémentaire une fois les moutons importés mis en vente. Cependant, cela pourrait à son tour renforcer la pression sur les prix dans les prochaines semaines.
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En somme, si la tendance à la baisse se poursuit, l’Aïd al-Adha 2025 pourrait se dérouler dans un contexte un peu moins tendu que les années précédentes. Toutefois, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives. Tant les prix peuvent fluctuer à l’approche de la fête.