Khaled Khoja, le chef de la Coalition nationale syrienne, la principale force d’opposition au régime de Bachar al-Assad, a exhorté lundi le Front al-Nosra à couper ses liens avec la nébuleuse terroriste Al-Qaïda.
Le chef de la Coalition nationale syrienne, la principale force d’opposition au régime de Damas, a exhorté lundi le Front al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, à rompre ses liens avec la nébuleuse terroriste après les attentats meurtriers ayant frappé plusieurs capitales dont Beyrouth, Paris et Bamako.
Seul celui survenu au Mali a été revendiqué par un groupe affilié à Al-Qaïda, les deux autres l’ayant été par son rival, l’organisation de l’État islamique (EI).
« La récente attaque au Mali a été revendiquée par Al-Qaïda, et c’est pour cette raison que je ne renouvelle mon appel à Al-Nosra à couper ses liens avec Al-Qaïda », a déclaré Khaled Khoja lors d’une conférence de presse en Turquie.
« J’appelle les respectables révolutionnaires syriens dans ce groupe (Al-Nosra, NDLR) à revenir sous les étendards de la révolution syrienne afin d’épargner au pays de nouvelles destructions », a ajouté Khaled Khoja.
Al-Nosra est l’une des principales composantes de la coalition « Armée de la conquête », soutenue par les pays du golfe, qui s’est emparée en début d’année de la province d’Idleb, dans le nord-ouest du pays. Ce groupe est également présent ailleurs en Syrie.
Il est considéré par de nombreux groupes rebelles comme un allié contre le régime de Bachar al-Assad, car Al-Nosra se concentre sur la lutte armée et n’a pas cherché à établir un « califat », comme celui autoproclamé en 2014 par l’EI à cheval entre la Syrie et l’Irak.
L’appel du chef de la Coalition nationale syrienne survient dans un contexte diplomatique nouveau, où les discussions s’accélèrent entre les différentes parties au conflit syrien, notamment pour savoir quels groupes armés anti-Assad pourront être consultés et impliqués dans des négociations à venir.
Réunies à Vienne mi-novembre, des grandes puissances internationales ont ébauché un plan prévoyant la formation d’un gouvernement de transition, l’élaboration d’une nouvelle constitution et la tenue d’élections.
Le mois prochain, des membres de l’opposition politique et de l’opposition armée doivent se réunir en Arabie saoudite afin de définir une position commune en vue de négociations de paix.
Avec AFP