Les pays voisins et la communauté internationale « doivent soutenir et encourager la dynamique » impulsée en Libye pour une résolution politique de sa crise, a affirmé jeudi à Alger le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel.
« Nous constatons une dynamique en Libye pour parvenir à une solution politique de sa crise et nous devons en tant que pays voisins et communauté internationale, l’encourager et la soutenir », a précisé M. Messahel lors d’une conférence de presse conjointe avec l’envoyé des Nations Unies pour la Libye, Bernardino Léon, au terme du troisième round du dialogue inter-libyen.
Il a souhaité que cette dynamique permettra, rapidement, la formation d’un gouvernement libyen d’union nationale qui sera l’interlocuteur de la communauté internationale.
Ce futur gouvernement se chargera, a-t-il poursuivi, de l’ensemble des questions relatives au processus politique, qui a déjà commencé, et qui concerne la lutte contre le terrorisme et le phénomène de l’immigration clandestine, en Libye.
M. Messahel a souligné le soutien « indéfectible » de l’Algérie à la Libye dans sa quête pour la paix et la stabilité, ajoutant que des contacts étaient maintenus avec l’ensemble des parties libyennes pour parvenir à cette noble cause.
« Il est de notre devoir, en tant que pays voisin, de soutenir et d’accompagner nos frères libyens », a-t-il dit, rappelant que la Libye est un pays voisin avec qui l’Algérie partage plus de 900 km de frontières.
Au plan international, le ministre a relevé l’existence d’une « convergence de vues des pays qui ont un rôle important au niveau des Nations Unies et qui à leur tour soutiennent la dynamique » impulsée en Libye.
Il a indiqué qu’une rencontre, troisième du genre, regroupera demain vendredi à N’djamena les pays voisins de la Libye, dont l’Algérie, dans le but de « soutenir cette dynamique, d’encourager la mise en place du gouvernement libyen d’union nationale et de préserver la souveraineté et l’intégrité territoriale de ce pays ».
Concernant la tripartite ayant réuni en mai dernier à Rome: l’Algérie, l’Egypte et l’Italie, autour de la crise libyenne, le ministre a expliqué qu’elle visait à échanger les vues sur la crise dans ce pays et à identifier les voies et moyens, en tant que pays voisins et membres de la communauté internationale, pour participer dans une solution politique.
Le ministre a, par ailleurs, souligné la nécessité de parvenir à un « seul agenda » reconnaissant que la crise libyenne est une question interne et que sa solution est libyenne.
Cet agenda commun doit aussi « garantir l’intégrité territoriale du pays et refuser toute ingérence étrangère dans les affaires des Libyens », a-t-il soutenu.
« Notre rôle, en tant que pays voisins et amis de la Libye, consiste à soutenir nos frères libyens dans ce qu’ils décident et jugent meilleur pour le recouvrement de la paix et la stabilité dans leur pays », a-t-il dit.
S’agissant de la situation sécuritaire en Libye, M. Messahel a indiqué que les pays voisins de la Libye avaient « le devoir de procéder à des échanges de vues pour aider leurs frères ».
A une question sur la prise en charge de la crise libyenne par les Nations Unies, le ministre a répondu qu’un processus de dialogue a été lancé sous l’égide de cette organisation internationale comprenant plusieurs aspects faisant l’objet de réunions dans des pays divers.
« Il y a une véritable mobilisation pour tout ce qui peut ramener la paix et la stabilité en Libye », a-t-il souligné relevant l’existence d’une convergence autour de la mise en place du gouvernement d’union nationale, de l’intégrité territoriale, de la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.