Les marchands de marbre, de cuisines sur mesure et autres produits sanitaires de luxe affichent des prix inabordables, voire démentiels.
A première vue, la vie dans la commune de Dely Ibrahim semble s’écouler paisiblement. Les étudiants se rendent à l’université, les écoliers et les lycéens à leurs établissements et les commerçants vaquent à leurs activités quotidiennes. Lorsqu’on s’attarde dans ces lieux, il est aisé de constater que les rues qui mènent au centre-ville sont constamment encombrées.
Les efforts des policiers en charge de la régulation du flux de véhicules, de plus en plus important, parviennent difficilement à améliorer la situation. Hélas, les rues ne sont pas extensibles à souhait.
«La ville est devenue l’eldorado des nantis qui cherchent à construire de belles villas dans ce quartier huppé de la capitale, très prisé par les arrivistes et les nouveaux riches», nous dit un marchand de tabac. Les marchands de marbre, de cuisines sur mesure et autres produits sanitaires de luxe affichent des prix inabordables, voire démentiels.
Toutefois, même si les prix sont prohibitifs, cela ne décourage pas ces riches qui affluent de toute l’Algérie, pour acheter des produits, le plus souvent importés. La ville traîne, d’ailleurs, la renommée d’être la localité des nantis.
Pour un grand nombre d’Algériens, la commune de Dely Ibrahim passe pour être un havre de paix. Cela est vrai, mais en partie seulement. Si en apparence la commune est constituée de nombreux quartiers résidentiels, des pauvres et des démunis y résident également. Les avis des habitants de cette commune sont partagés : les pour et les contre l’Assemblée communale. Ils font dans l’amalgame entre la composante de l’Assemblée actuelle qui semble vouloir donner un coup de pied dans la fourmilière et les précédentes assemblées. Si certains citoyens jugent les bilans des gestionnaires qui se sont succédé à la tête de cette commune de positifs, d’autres les qualifient de catastrophiques.
D’ailleurs, les habitants des Grands Vents ne mâchent pas leurs mots. Ils accusent toutes les équipes qui ont dirigé la municipalité, même l’actuelle n’est pas épargnée. «Les gestionnaires se ressemblent tous», nous disent des citoyens. Selon ces derniers, les élus ne s’occupent que des quartiers des riches.
R.K