La coordination des imams et la tutelle s’ouvrent au dialogue: La tension s’apaise

La coordination des imams et la tutelle s’ouvrent au dialogue: La tension s’apaise

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Les deux parties se disent ainsi disposées à reprendre un dialogue sérieux et à débattre de l’ensemble des questions qui sèment la discorde.

La coordination des imams d’Algérie et le ministère des Affaires religieuses et des Waqfs trouvent finalement un terrain d’entente. Le responsable du secteur, Mohamed Aïssa, a en effet annoncé via sa page facebook qu’il s’engage de façon officielle à satisfaire les revendications soumises par le syndicat en question. Il a en outre souligné que «le dialogue est ouvert en permanence, sans aucune contrainte». Mohamed Aïssa a, par ailleurs, mis en relief la place de l’imam dans le domaine du religieux. «La dignité de l’imam est une composante essentielle au sein des mosquées», a-t-il écrit.

Les deux parties se disent ainsi disposées à reprendre un dialogue sérieux et à débattre de l’ensemble des questions qui sèment la discorde.

La démarche de la tutelle intervient donc afin d’éviter que la crise ne prenne des proportions plus importantes.

Rappelons que la coordination des imams d’Algérie a annoncé récemment que des actions d’envergures allaient être initiées au niveau national, paralysant par conséquent toutes les mosquées que compte le pays.

Les imams sont montés au créneau pour dénoncer leurs conditions socioprofessionnelles. Compte tenu des multiples promesses formulées, que ce soit à travers des correspondances ou des déclarations dans les médias appelant en substance au dialogue et à la concertation […] et en réaction à l’autoritarisme, à la marginalisation volontaire, à l’entrave de l’activité syndicale et à tous les problèmes auxquels font face les imams et les fonctionnaires du secteur des affaires religieuses…nous sommes dans le regret de vous annoncer que nous organiserons une action de protestation pacifique à caractère national sous le slogan «le rassemblement des turbans blancs», avait informé, le 10 du mois en cours, le président du syndicat par le biais d’un communiqué.

Les protestataires avaient dénoncé le «mutisme» des autorités, indiquant qu’une lettre portant sur les préoccupations des imams a été adressée au président de la République, mais en vain…

Face à «la sourde oreille des pouvoirs concernés», le syndicat a menacé de durcir le mouvement de protestation, et ce, jusqu’à ce que la plateforme des doléances soit prise en compte.

Les revendications principales portées par la coordination sont liées au statut particulier. A côté, elle réclame une revalorisation salariale, la sécurité ou encore un logement de fonction.

Les sollicitations des imams sont restées jusque-là lettre morte. Mohamed Aïssa a opposé un niet catégorique à l’augmentation des salaires, argumentant que le statut d’imam «relève du régime de la fonction publique».