La Corée du Nord se prépare à un nouveau lancement de missile avant les manoeuvres navales conjointes entre Corée du Sud et Etats-Unis qui doivent débuter la semaine prochaine, selon un journal citant une source gouvernementale.
Un porte-avion américain sera à la tête des manoeuvres, une démonstration de force face à la Corée du Nord, alors que la tension monte autour du programme d’armements de ce pays.
Pyongyang de son côté considère ces manoeuvres comme une provocation et pourrait cette fois se préparer à répliquer autrement que par des mots.
Des photos satellite ont montré ces jours-ci le transport, depuis des hangars proches de Pyongyang et dans la région, de missiles balistiques montés sur des lanceurs, selon une source gouvernementale citée par le quotidien Donga Ilbo.
Washington et Séoul soupçonnent la Corée du Nord de se préparer à lancer des missiles capables d’atteindre le territoire américain, ajoute le quotidien.
Il pourrait s’agir du missile balistique intercontinental Hwasong-14, dont la portée permettrait d’atteindre l’Alaska, ou bien du Hwasong-12, que Pyongyang a menacé de tirer vers le territoire américain de Guam, dans le Pacifique.
Le Nord pourrait également s’apprêter à tester un nouveau Hwasong-13, un autre missile internacontinental dont la portée pourrait éventuellement permettre d’atteindre la côte ouest des Etats-Unis.
Le ministère sud-coréen de la Défense s’est refusé à tout commentaire.
Les manoeuvres se dérouleront du 16 au 26 octobre en mer du Japon et en mer Jaune.
L’armée américaine a montré ses muscles ces derniers jours dans la péninsule. Le sous-marin nucléaire USS Michigan est arrivé vendredi dans le port sud-coréen de Busan, selon l’agence Yonhap, quelques jours après le départ d’un autre sous-marin nucléaire, l’USS Tuscon.
En début de semaine, deux bombardiers lourds supersoniques américains ont survolé la région, lors d’un premier exercice nocturne associant les aviations du Japon et de la Corée du Sud.