La Côte d’Azur panse ses plaies après un coup de mer dévastateur

La Côte d’Azur panse ses plaies après un coup de mer dévastateur

La Côte d’Azur pansait mercredi ses plaies après le spectaculaire coup de mer qui a balayé mardi son littoral, les plagistes s’affairant pour tout réparer pour le week-end et avant le Festival de Cannes.

A Cannes, les intempéries ont ravagé la totalité des plages de la Croisette mais, malgré des pluies diluviennes, les plagistes se sont retroussé les manches pour être prêts à accueillir les festivaliers dès mercredi prochain.



« Deux, trois coup de mer par an, c’est pour ainsi dire dans le cahier des charges », estime Julien Grizetti, le patron de Goéland Plage. « Maintenant, il faut nettoyer et reconstruire, on a plein de réservations, il n’est pas question de mollir, on doit être prêt dès ce week-end. »

Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes, qui se déroulera du 12 au 23 mai, s’est lui aussi voulu optimiste.

« Le festival est dans une semaine, on nous a rassurés sur l’aspect humain de la catastrophe, puis sur la tenue du festival », a-t-il déclaré sur RTL.

« Si vous vous promeniez maintenant sur la Croisette, c’est vrai que c’est un peu difficile à imaginer, pour certains endroits très affectés, que tout puisse rentrer dans l’ordre dans une semaine, mais je crois que ça sera le cas grâce aux Cannois », a-t-il ajouté.

Des vagues très violentes, avec des creux de cinq à six mètres de hauteur provoqués par une forte houle venue de très loin au large, ont tout dévasté tout sur leur passage.

Pour les locaux, ce phénomène extrêmement violent est dû à ce qu’on appelle à Cannes « les cavaliers de mai » et ne se produit que tous les quinze à vingt ans, toujours en mai.

A Nice, la mer a détruit l’ensemble des plages de la Baie des Anges en un quart d’heure. De Castel Plage, près de la vieille ville, il ne reste plus que le toit et la dalle de béton: tout le reste, des tables aux sanitaires, est parti à la mer.

Le patron de l’établissement Opéra Plage, Michel Maiffret, a été emporté par un rouleau de plus de deux mètres et n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention de l’un de ses employés qui l’a retenu par le dos et ramené sur le bord.

Ce coup de mer n’a épargné aucune des communes du littoral des Alpes-Maritines. Il a aussi frappé Antibes-Juan-les-Pins, Eze, Villefranche ou Menton à l’extrême est du département.

Les maires de Cannes, Bernard Brochand, et de Nice, le ministre de l’Industrie Christian Estrosi, ont demandé le classement de leur commune en zone de catastrophe naturelle mais le montant des dégâts n’a pas encore été chiffré.

Mercredi à midi, ERDF comptait 7.000 clients privés d’électricité en Ariège et 3.000 dans l’Aude, contre 23.000 pour les deux départements en milieu de journée mardi.

« On a rétabli l’électricité pour pas mal de clients. On espère un retour à la normale dans la soirée », a déclaré un porte-parole.

Les dégâts ont été causés par la violence du vent, qui a fait tomber des branches, et par des chutes de neige lourde et collante, qui a fait casser les fils sous son poids.

Pierre Thébault, avec Elizabeth Pineau à Paris, édité par Yves Clarisse