À la demande du gouvernement d’Ali Bongo, la Cour pénale internationale a ouvert une enquête préliminaire pour examiner les informations fournies par Libreville, qui rapporte des faits relevant de « l’incitation à commettre le crime de génocide ».
La Cour pénale internationale a annoncé, jeudi 29 septembre, l’ouverture d’une enquête préliminaire sur la situation au Gabon, à la demande du gouvernement d’Ali Bongo.
Dans un communiqué, la procureure Fatou Bensouda indique qu’elle examinera les informations disponibles avant de décider s’il y a lieu d’ouvrir une enquête formelle. Elle explique que la demande émane du gouvernement gabonais, qui fait part de « faits relevant de l’incitation à commettre le crime de génocide » et de « crimes contre l’humanité », qu’il attribue aux militants favorables au candidat d’opposition Jean Ping.
Ali Bongo, dont la famille dirige le Gabon depuis près de cinquante ans, a été déclaré vainqueur de l’élection présidentielle du 27 août 2016 avec moins de 6 000 voix d’avance sur son adversaire Jean Ping. Ce dernier conteste toujours ce résultat.
Sa courte victoire a provoqué des émeutes début septembre, qui ont fait six morts selon un bilan officiel.