La crise financière «aigue» arrive : Inflation, baisse du dinar et cherté de vie…l’Algérien face à la dure réalité

La crise financière «aigue» arrive : Inflation, baisse du dinar et cherté de vie…l’Algérien face à la dure réalité

Résultat immédiat de ce déséquilibre, un  rythme d’inflation annuel  qui ne cesse de grandir. En effet, elle (l’inflation) s’est établie à 5,2% en juin 2016.

Le rythme d’inflation en glissement annuel de juin 2016, représente l’évolution de l’indice des prix à la consommation sur la période allant de juillet 2015 à juin 2016, par rapport à celle allant entre juillet 2014 et juin 2015. Quant à la variation annuelle des prix à la consommation, c’est-à-dire la croissance des prix en juin 2016 par rapport à juin 2015, elle a enregistré une hausse de près de 8%. Cette hausse mensuelle a résulté essentiellement, de l’augmentation de 2,6% des prix des produits alimentaires, tirée par une hausse de 5,21% pour les produits frais, contre une très légère croissance de +0,07% pour les produits agroalimentaires.

Avec la chute de la valeur du dinar, et à l’opposé, la flambée des prix des produits de première nécessité,  le citoyen lambda se retrouve heurté à une situation plus que difficile : à faire face à une crise financière aiguë. Même si le gouvernement tente de minimiser les effets de la crise, quoi que l’intention soit bonne pour ne pas affoler la population, la vie coute de plus en plus chère. Le Smig étant à 18.000 DA, et face à la chute de la valeur de la monnaie nationale, il devient de plus en plus difficile, pour ne pas dire quasi-impossible, de remplir son couffin du Souk. Selon une étude menée par le Cness, il en faudrait à l’algérien  60.000 DA au minimum, pour une famille de trois personnes pour mener une vie décente.  Karim, un salarié dans une entreprise de communication, nous explique comment il arrive à peine à boucler le mois. «J’ai une femme et une fille âgée de neuf mois. Et je vous assure que c’est très difficile», explique-t-il. «Il me faut 30.000DA juste pour les besoins alimentaires, c’est-à-dire la cuisine. Plus 10 000Da exclusivement pour les couches. Ajouter à cela 10.000 DA pour le tabac et les nouveaux besoins fréquents, tels les télécommunications. L’essence de ma voiture aussi est estimé dans les 5000DA, sans compter les besoins parfois urgents, tels le médecin, les médicaments et les pannes de voiture, par exemple», ajoutera Karim. «Je dois débourser également  de 30.000DA par mois, pour mon loyer», conclut Karim. Calcul : Karim a besoin de 80.000DA pour subvenir aux besoins normaux de sa famille, et c’est le cas de plusieurs Algériens.

Pour rappel, le taux d’inflation s’était établi à 4,8% 2015, tandis que la loi de Finances 2016 prévoit une inflation de 4%.