« Réinventer l’avenir de l’Afrique » est le thème du 25e Forum économique mondial sur l’Afrique qui réunira les dirigeants régionaux et mondiaux du monde des affaires, le gouvernement et la société civile du 3 au 5 juin dans la ville sud-africaine du Cap, pour débattre des voies et moyens de stimuler la croissance économique dans le continent.
La rencontre sera l’occasion pour les différents participants de faire le bilan des progrès réalisés au cours des 25 dernières années, partager un aperçu du paysage actuel et identifier des approches novatrices pour accélérer la croissance inclusive tout en apportant des solutions sur le développement durable à l’avenir, ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.
En 2015, le Forum économique mondial sur l’Afrique marquera 25 ans de changement sur le continent. Au cours de la dernière décennie, l’Afrique a fait preuve d’un redressement économique remarquable, la croissance de deux à trois points de plus que le PIB mondial.
La croissance régionale devrait rester stable au-dessus de 5% en 2015, soutenue par la hausse des flux d’investissements directs étrangers, en particulier dans le secteur des ressources naturelles, l’augmentation des investissements publics dans les infrastructures, et la production agricole plus élevée.
Avec la plus grande jeunesse démographique du monde, la population en âge de travailler de l’Afrique devrait doubler pour atteindre 1 milliard dans les 25 prochaines années, dépassant à la fois la Chine et l’Inde. L’année 2015 est également importante pour l’Afrique, car elle marque la fin des efforts mondiaux, régionaux et locaux pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) visant à éradiquer la pauvreté.
Dynamique des villes d’Afrique du Nord en croissance économique
PricewaterhouseCoopers (PwC), un réseau d’entreprises américaines spécialisées dans des missions d’audit, d’expertise comptable et de conseil à destination des entreprises, a lancé en 2015 la première édition de son rapport « Into Africa – the continent’s cities of opportunity », qui met en lumière les 20 villes africaines parmi les plus dynamiques du continent.
Quatre des cinq plus grandes villes de la liste sont situées en Afrique du Nord précise le rapport qui cite Alger, Tunis, Casablanca et le Caire, la cinquième étant Johannesburg.
La prépondérance des villes d’Afrique du Nord en tête du classement est principalement due à leur ancienneté. Cela leur a donné le temps de développer les infrastructures et un cadre réglementaire et juridique, ainsi que d’établir un écosystème socio-culturel. Johannesburg est la seule exception à cette tendance, car elle n’a été fondée que plus récemment, en 1886, et s’est rapidement développée pour des raisons politiques. Aussi, son infrastructure et ses services sont comparables à ceux des villes africaines plus établies.
Le rapport souligne que l’urbanisation revêt une importance particulière pour les villes. En 2030, la moitié de la population africaine vivra dans les villes où l’activité économique et la croissance seront concentrées. Le rapport indique que « les grandes tendances mondiales se heurtent à travers l’Afrique ».
Il renvoie à l’essor des classes moyennes, à la forte croissance démographique avec une amélioration de la mixité en termes d’âge, à l’innovation technologique et au choix croissant de partenaires d’investissement venant des pays du Sud, ainsi qu’au rythme effréné de l’urbanisation comme moteurs de la transformation du continent.