les administrations en charge du volet animation que sont la direction de la culture et celle de la jeunesse et des sports ont chômé.
L’été 2016 à Bouira aura été le plus morose en matière d’animation. Tout au long du mois de Ramadhan et jusqu’à cette rentrée sociale, les administrations en charge du volet animation que sont la direction de la culture et celle de la jeunesse et des sports ont chômé. Dans plusieurs éditions, notre journal a relayé la détresse des citoyens qui n’ont pas les moyens d’aller ailleurs. En vain, puisque ni la direction de la culture ni celle de la jeunesse et des sports n’ont daigné bouger le petit doigt.
Cette inertie touchera même les projets de réalisation des structures Ainsi, le théâtre de verdure de la ville de Bouira continue à être un chantier à l’abandon. Au mois de décembre dernier, aussi bien les responsables de l’entreprise réalisatrice que le directeur de la culture avaient affirmé que ce projet sera ´´fin prêt´´ pour mars dernier.
Nous sommes quasiment au mois de septembre et ce chantier n’a pas avancé d’un iota. Récemment et à l’occasion d’une sortie sur site le SG de la wilaya, M.Ahmed Menguelati a affirmé que le contrat liant l’entreprise réalisatrice (groupe Condor/Batigec) à la wilaya, ´´allait être résilié´´, tout en motivant sa décision par ´´l’énorme retard´´ accumulé par ladite entreprise. Et pour cause, l’ordre de service (ODS) de ce chantier a été signé en mars 2010 pour une durée de réalisation du projet qui ne devait pas excéder les 30 mois.
Nous sommes au 1er semestre 2016 et ce projet, lequel a déjà englouti plus de 500 millions de dinars, est toujours à l’arrêt.
Le même constat est à faire pour le théâtre régional baptisé Amar Laskri en hommage à cette icône du cinéma algérien post-indépendance.
La structure est fermée depuis maintenant une dizaine d’années. Si pour le secteur de la culture, l’administration centrale reste de marbre, ce n’est point le cas pour celui de la santé. Le non-lancement du projet de l’hôpital mère et enfant a amené le département de Boudiaf à annuler le projet. Une autre grande perte pour Bouira dont les nouveau-nés sont souvent transférés sur le service néo-natal de Tizi Ouzou.
Cette structure devait avoir une capacité d’accueil de 80 lits pour le service de pédiatrie, 42 pour la chirurgie infantile et 80 autres pour la gynécologie obstétrique. Pis encore, et selon les mêmes sources, d’autres projets de santé publique, à l’instar du futur hôpital psychiatrique de Bouira, ainsi que l’école des paramédicaux du chef-lieu de wilaya risquent de passer à la trappe, faute d’enveloppe budgétaire conséquente.
En voyant ces projets s’effriter et partir, le cas du CHU est dans les mémoires, la wilaya de Bouira perd de son aura, elle qui est stratégiquement la mieux lotie au plan national. En lieu et place d’un grandiose palais de justice, d’un siège de wilaya gigantesque, la population aurait aimé cet hôpital et un CHU devenu plus que nécessaire.