La défense de Rafik Abdelmoumene Khelifa, Me Merouane Medjehouda, a remis en cause, samedi, au tribunal criminel près la cour de Blida, « l’assise juridique » de la majorité des procédures contenues dans le dossier d’accusations contre son client.
L’avocat a déclaré que la procédure portant lancement d’un mandat d’arrêt contre Abdelmoumene Khelifa « était infondé » du point de vue juridique, estimant qu’accuser son mandant de vol de l’argent privé « remettait en cause le travail de la justice ».
Dans sa plaidoirie, l’avocat a énuméré une série de preuves attestant, selon lui, le caractère « infondé » du traitement du dossier, citant, à ce propos, la décision du parquet d’inviter les victimes à déposer plainte contre Khalifa et les cadres ayant exercé dans le défunt groupe.
Retraçant la trajectoire de Khalifa Bank, l’avocat a estimé que l’aventure de son client « était audacieuse dans un contexte ou l’Algérie vivait une situation économique peu rassurante ».
Il a ajouté que Khalifa Bank « avait été par la suite victime de provocation » de la part de la Banque d’Algérie. C’est à partir de là, que l’avocat a plaidé auprès du tribunal de « ne pas tenir compte les témoignages des dirigeants de la Banque d’Algérie », rejetant même la constitution de la Banque d’Algérie comme partie civile dans l’affaire.
Concernant la désignation de Mohamed Djellab en tant qu’administrateur, l’avocat a estimé qu’il s’agissait d’une « ruse pour gagner du temps avant de passer à la liquidation de la banque ».
L’avocat s’est interrogé, dans ce sens, sur l’absence du rapport de la Gendarmerie nationale dans le rapport du liquidateur. Le rapport en question évoquait, selon lui, des cas de vol de matériel informatique dans un dépôt de Khalifa dont la valeur a été estimée à 8 millions de DA.
Dans la même logique, l’avocat a remis en cause le travail du liquidateur de la banque de Khalifa. Il a demandé, à cet effet, à ce que « les comptes présentés par le liquidateur ne soient pas pris en considération, car ces comptes n’ont pas été certifiés par une expertise ».
S’agissant des procédures judiciaires sur la base desquelles a été poursuivi son client, l’avocat a tenté de mettre en avant « la nécessité de se référer à l’arrêt de cassation ».
Après avoir plaidé le caractère infondé des accusations retenus contre Abdelmoumne Khelifa, Me Medjehouda, a demandé au magistrat à ce que son mandant bénéficie d’un acquittement.
La séance de l’après a été marqué par la plaidoirie de Nacereddine Lezzar, autre avocat de Khalifa, qui a indiqué que « l’affaire Khalifa est une grosse machination ».
L’avocat du notaire Rahal Omar, plaidera la cause de son client, dans la séance de dimanche.