La défense de Ali Ghediri s’attend à un non-lieu en sa faveur 

La défense de Ali Ghediri s’attend à un non-lieu en sa faveur 

Le dossier du Général-major à la retraite et ancien candidat à l’élection Présidentielle de 2019, Ali Ghediri, sera examiné ce dimanche, 17 janvier, par la chambre d’accusation. Sa défense s’attend à une décision de non-lieu en sa faveur. 

Dans un entretien accordé à nos confrères d’El Watan, Me Aouicha Bakhti, avocate faisant partie du collectif de défense du Général-major à la retraite et ancien candidat à la Présidentielle de 2019, Ali Ghediri, a estimé que « la Cour suprême a donné raison à Ali Ghediri, en considérant que dans la forme les faits qui lui sont reprochés sont infondés ».

« Elle a estimé que la chambre d’accusation a outrepassé ses prérogatives, en affirmant que les faits sont avérés, comme si ses membres étaient des magistrats de siège. Raison pour laquelle elle a annulé l’accusation et renvoyé le dossier devant la même juridiction autrement composée », a détaillé Me Bakhti en interprétation la décision de la Cour suprême de casser les décisions de la chambre d’accusation près la cour d’Alger.

Interrogée quant à la décision de non-lieu, Me Bakhti a indiqué qu’ « une telle décision est l’issue la plus logique de l’affaire, à partir du moment où la Cour suprême a estimé que l’accusation est infondée ».

« Un non-lieu devrait être prononcé en faveur de l’accusé. L’audience de la chambre d’accusation est attendue ce dimanche », a-t-elle souligné en rappelant que le détenu Ali Ghediri entame son 20ᵉ mois de détention.

« On peut dire que nous sommes devant une détention arbitraire »

Concernant la détention du Général-major à la retraite, l’avocate a fait savoir qu’ « à partir du moment ou la Cour suprême a cassé les décisions de la chambre d’accusation et évoqué le non-lieu, la détention de l’accusé est tombée sous le coup de l’illégalité », rajoutant qu’ « on peut dire que c’est une détention arbitraire ».

Me Bakhti a également souligné qu’ « il est exceptionnel que la Cour suprême casse totalement les décisions de la chambre d’accusation ».

Par ailleurs, il convient de rappeler que Ali Ghediri, arrêté en juillet 2019, est poursuivi, en criminelle et non pas en correctionnelle de fait de son passé d’ancien général, pour « atteinte au moral de l’armée ».