Depuis de longues années, les déperditions de l’eau potable constituent un réel problème, alors que dans de nombreux endroits les robinets restent à sec pendant plusieurs jours et les populations sont, parfois, contraintes à « acheter » cette eau au prix fort auprès de particuliers.
Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, reconnaît que le problème de fuite d’eau existe et, dans ce contexte, il préconise de régler cette situation de façon urgente. « Une urgence » qui, pourtant, attend depuis de longues années, alors que la moitié de l’eau potable se perd dans la nature, pour une raison ou pour une autre.
Ainsi, Abdelkader Ouali a insisté sur « l’urgence de s’attaquer aux phénomènes des branchements illicites et les fuites sur les réseaux d’eau potable, et qui occasionnent d’énormes pertes ». S’exprimant lors de la clôture des travaux du regroupement des cadres du secteur, il a déploré que seulement 50% du volume d’eau potable distribué arrive au consommateur, le reste est perdu soit à cause des fuites ou des branchements illicites.
Selon le ministère, durant les trois derniers mois, il a été enregistré plus de 13 000 branchements illicites à travers le pays, tous relevés dans l’irrigation agricole. Plusieurs recommandations ont sanctionné les travaux de cette rencontre de deux jours, dont la nécessité d’améliorer l’alimentation en eau potable. Ces recommandations devront faire l’objet d’un plan d’action à court et moyen terme.
Lors de la lecture des recommandations, le ministre a souligné l’importance de sécuriser les schémas de distribution d’eau dans certaines wilayas victimes des branchements illicites. Le ministre a, en outre, appelé les directeurs des ressources en eau (DRE) à s’impliquer davantage dans la gestion du service public de l’eau et de l’environnement au niveau local. « Le DRE doit également être au courant de tous les problèmes liés aussi bien à l’alimentation de la population en eau potable qu’à l’état des infrastructures et des équipements de distribution », a-t-il souligné.
Le rôle principal des DRE dans la résolution des problématiques liées à l’eau et à l’environnement était aussi au centre de huit ateliers consacrés aux débats sur plusieurs questions, notamment le service public de l’eau, la protection des villes contre les inondations, et l’eau et l’agriculture et la gestion des déchets ménagers.
Concernant la question de l’environnement, le ministre a appelé les directions de l’Environnement à redoubler d’efforts, soulignant l’urgence de mettre en place un plan d’action pour lutter contre la pollution du littoral et les rejets dans les oueds.