La diaspora algérienne, considère la démission de Bouteflika comme une victoire importante dans le combat pour la construction d’un véritable Etat de droit dans notre pays .
Le président de Jil Jadid Europe, Zoheir Rouis, a declaré » Le départ de Bouteflika est une condition nécessaire mais non suffisante car les Algériens veulent un changement réel et total du régime. Ils doivent confirmer ce week-end leur rejet total des figures de ce régime honni, y compris Gaid Salah, Bensalah et Bedoui. Le peuple veut une période de transition pilotée par des femmes et des hommes intègres et désintéressés. Ceux-là engageront des consultations pour modifier la loi électorale, ouvrir l’espace médiatique, autoriser ceux qui activent dans le mouvement populaire à créer des partis, syndicats et associations, mettre en place une commission indépendante d’organisation et de surveillance des élections, etc. Il faut au moins six mois pour pouvoir tenir une élection présidentielle véritablement transparente qui donnerait une légitimité suffisante au prochain président afin d’engager un processus constituant et électoral pour les assemblées nationales et locales »
Du côté de la société civile algérienne établie en France, la membre du collectif Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA) , Senhadja Akrouf , a expliqué que » La mobilisation populaire a poussé l’un des hommes du système, le plus autoritaire ces vingt dernières années, vers la sortie mais ce n’est toujours pas assez. Il faut que tout l’exécutif actuel parte et laisse place à un processus de réelle transition démocratique, mené par un gouvernement d’union nationale. Il faut non seulement exiger la préparation sérieuse et transparente de l’élection d’une Assemblée nationale constituante, mais aussi le jugement par une justice libre et impartiale de tous ceux qui étaient impliqués dans le système de corruption et de dilapidation de l’argent public sous le règne de Bouteflika »
» cette victoire, certes à demi-teinte, à personne d’autre que le peuple . Nous devons continuer à manifester en masse pour dégager tous les acteurs du régime, y compris Gaid Salah qui ne peut absolument pas prétendre être en dehors du système alors qu’il était jusqu’à il y a quelques semaines l’homme de confiance de Bouteflika, qui l’avait d’ailleurs nommé à son poste » a-t-elle ajouté.