La diplomatie algérienne mène une offensive en direction de plusieurs pays situés au sud du continent africain, où le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, entamera, demain, une tournée africaine qui le conduira successivement au Lesotho, au Botswana et en Tanzanie, rapporte l’APS.
M. Messahel sera porteur de messages du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, au Premier ministre du royaume du Lesotho, M. Pakalitha Mosisili, au président de la République du Botswana, le lieutenant-général Seretse Khama Ian Khama, et au président de la République de Tanzanie, M. Jakaya Kikwete, ajoute-t-on de même source.
Au cours de ces visites, souligne-t-on, le ministre délégué «fera le point avec les responsables de ces pays sur l’état de la coopération bilatérale et sur les perspectives de son développement et de son élargissement afin de valoriser au mieux les potentialités respectives de partenariat mutuellement bénéfique».
M. Messahel s’entretiendra également avec les responsables des pays visités sur les questions politiques régionales et internationales d’intérêt commun, et ce, à la veille de la tenue de la 15e conférence ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine qui aura lieu à Kampala (Ouganda) du 25 au 27 juillet 2010.
A ce sommet, dont le thème est «Santé maternelle, néonatale et infantile et développement en Afrique», devra participer le président de la République Abdelaziz Bouteflika. En Tanzanie, ajoute-t-on de même source, M. Messahel coprésidera avec le ministre des Affaires étrangères, les 19 et 20 juillet 2010, les travaux de la 4e session de la commission mixte de coopération.
Ce périple du ministre délégué intervient, rappelle-t-on, après les visites de travail qu’il a effectuées récemment au Zimbabwe, en Namibie, au Burundi, au Rwanda et en Ouganda. Ce périple témoigne d’un intérêt de l’Algérie à développer ses relations bilatérales sur les plans politiques et économiques, avec bon nombre de pays africains, en dépit des distances géographiques qui les séparent. A vrai dire, l’Afrique, en véritable prolongement naturel de l’Algérie, a toujours suscité l’intérêt de la diplomatie algérienne, qui s’est employée à établir des relations de confiance mutuellement bénéfiques avec les Etats du continent.
Dès les premières années de l’indépendance, au temps où elle incarnait «La Mecque des révolutionnaires», l’Algérie a d’abord apporté son soutien pour l’émancipation du continent du colonialisme, puis contribué à instaurer un climat de paix et de stabilité nécessaires au développement, en déployant des efforts diplomatiques dans le règlement des conflits armés, comme en témoignent les accords mettant fin au conflit armé entre l’Ethiopie et l’Erythrée.
Après un passage à vide lié à la conjoncture interne du pays, la diplomatie algérienne a repris son dynamisme, permettant au pays de recouvrer toute sa place sur la scène internationale sous l’impulsion du président Bouteflika, initiateur avec d’autres chefs d’Etat africains du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique (Nepad), visant à mettre le continent sur le chemin du développement, bien que la vérité aujourd’hui soit que beaucoup de chemin reste à faire pour nombre de pays africains.
Mais, durant la décennie écoulée, l’Afrique a trouvé en le président Bouteflika l’un de ses fervents défenseurs auprès des instances internationales, plaidant ainsi pour l’effacement des dettes des pays africains les plus pauvres, et pour la tenue des promesses d’aides publiques au développement de la part des huit pays les plus industrialisés de la planète lors du dernier sommet du G8.
Par Amar Rafa