La grève initiée hier par les sections locales des cheminots a été qualifiée d’illicite par la direction de la SNTF.
«Nous avons recensé les agents qui ont suivi le mot d’ordre de grève, et les dispositions de la loi seront appliquées», a menacé hier lors d’une conférence de presse le directeur des ressources humaines de la SNTF, M. Dakhli Nouredine.
Celui-ci a estimé que ses services n’ont constaté le mouvement de grève que tôt dans la matinée d’hier. «Les partenaires sociaux n’ont pas appelé à la grève et les contestataires n’ont pas respecté les procédures y afférentes », a-t-il dit en substance.
S’agissant des blocages survenus sur les lignes de transport, M. Dakhli a estimé que la SNTF a le devoir de ne pas maintenir les gens en halte et que les citoyens qui ont acheté leurs billets de voyage seront remboursés.
Le taux de suivi du mouvement sur l’ensemble du territoire national avoisine les 40% dont le plus élevé a été enregistré à Annaba (60%) suivi d’Alger (50%) et de Constantine (40%). Sinon pour Oran, le mot d’ordre de grève a été «complètement ignoré», selon le conférencier. Les transports au niveau des banlieues de la capitale sont assurés à hauteur de 20%.
Pour les transports régionaux (Béjaïa, Sétif et Chlef), M. Dakhli a estimé un taux de transport assuré de 33% vers l’ouest et de 30% vers l’est du pays. Revenons sur l’objet du conflit, Nouredine Dakhli a estimé que bien que les revendications d’ordre salarial soient légitimes, il n’en demeure pas moins que la réalité financière de l’entreprise ne permet en aucun cas d’y répondre. «Nous avons assuré un régime indemnitaire relativement important avec nos partenaires sociaux.
Dans le cadre des accords signés, nous avons assuré aussi un nouveau régime, une nouvelle grille des salaires et un système de gestion des ressources humaines. Ces mesures, en plus d’un nouvelle grille indiciaire avec une augmentation de 16%, ont été appliquées depuis septembre 2009», a-t-il affirmé.
Il a fait savoir que les 4% d’augmentation restants interviendront le mois de novembre prochain. «Nous avons, en parallèle, engagé d’importants projets de développement et une prise en charge des revendications avec une assurance d’amélioration des transports et des moyens de production», a-t-il encore expliqué.
Globalement, tout en reconnaissant la légitimité des doléances des cheminots, Nouredine Dakhli a estimé néanmoins que la SNTF ne peut pour le moment se permettre aucune augmentation en dehors de celle déjà accordée dans le cadre de la nouvelle grille.
Y. M.