La directrice du laboratoire central de la SEAAL persiste et signe: « La qualité de l’eau est irréprochable »

La directrice du laboratoire central de la SEAAL persiste et signe: « La qualité de l’eau est irréprochable »

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Le taux de chlore utilisé dans l’eau est recommandé à la fois par la réglementation algérienne et l’OMS. Le contrôle préventif de l’eau se fait de façon régulière.

La directrice du Laboratoire central d’analyse de la qualité de l’eau de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger Seaal, Leïla Farrah a exclu hier l’éventualité que l’eau soit la source de l’apparition des cas de choléra en Algérie. «La qualité de l’eau est irréprochable. Le contrôle préventif est effectué de façon régulière», a-t-elle souligné. «Le laboratoire central effectue 6000 contrôles bactériologiques et 250.000 contrôles relatifs au taux de clore dans l’eau par an», a-t-elle indiqué, ajoutant que ces contrôles sont recommandés par l’OMS. «L’eau n’est pas la source des cas de choléra confirmés parce que le taux du chlore dans l’eau est aussi respecté. Ce dernier respecte les taux fixés par la réglementation algérienne s’agissant de la qualité de l’eau, à savoir de 0, 1 à 0,3 mlg/l», a-t-elle expliqué en outre. «Le taux de chlore par litre d’eau toléré par l’OMS est de 5 mlg», fera observer Leïla Farrah. S’exprimant en outre sur les mesures prises par le ministère des Ressources en eau après la confirmation des cas de choléra, la directrice a fait savoir que le ministre a pris la décision d’augmenter le taux de chlore de 10 à 20% par litre. «L’augmentation du taux de chlore n’a pas des effets secondaires», a insisté Leïla Farrah, soulignant que le virus du choléra ne peut pas exister dans l’eau disposant de chlore.

Et de préciser: «L’eau est contrôlée au niveau du laboratoire avant son transfert aux réservoirs. Les échantillons d’eau sont prélevés au niveau des barrages et des stations de dessalement de l’eau de mer. Le contrôle de la qualité de l’eau dure entre 24 et 48 h. L’analyse de l’eau comporte 89 paramètres», a signifié par ailleurs Leïla Farrah. Répondant ensuite à la question portant sur la qualité des réseaux AEP, la directrice a indiqué que le réseau est en bon état et il ne peut en aucun être à l’origine de l’apparition du choléra. «La Seaal dispose de six laboratoires d’analyses.

Le laboratoire central de la Seaal travaille en étroite collaboration avec l’Institut Pasteur», a fait savoir en outre Leïla Farrah, appelant les citoyens à rester confiants et rassurés. Toutefois, il est à relever que les laboratoires de la Seaal ne contrôlent pas l’eau des sources naturelles. Il faut dire qu’une partie importante d’Algériens continue à s’approvisionner en eau potable depuis ces sources. D’ailleurs, l’origine supposée pour, l’heure, du cas de choléra ayant provoqué le décès d’une personne à Boufarik a été localisé au niveau de la source de Sidi EL Kébir dans la wilaya de Tipasa. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que les analyses effectuées par l’Institut Pasteur relevant du ministère de la Santé refusent de pointer du doigt jusqu’à présent la qualité de l’eau. Tous les communiqués ayant émané du ministère de la Santé ont affirmé que l’origine probable des cas de choléra confirmés jusqu’ici pourrait avoir un rapport avec le manque de propreté, le non-lavage des aliments et la pollution. Le constat de l’Institut Pasteur est vraisemblable pour beaucoup de spécialistes de la santé. «L’Algérie est l’un des pays qui s’approvisionnent correctement en chlore, et ce, depuis l’indépendance. Le non-enregistrement des cas de choléra depuis l’indépendance est là pour confirmer ce constat», affirment de nombreux médecins. L’Algérie a procédé également au remplacement des conduites d’AEP laissées par le colonisateur.

A ce propos, il faut dire que l’Algérie a devancé de nombreux pays en termes d’utilisation de conduites en caoutchouc, une matière recommandée par l’OMS. A rappeler que l’apparition des cas de choléra en Algérie a suscité un climat de panique parmi les citoyens. Ces derniers ont adopté des comportements bizarres. Ils ont boycotté certains produits alimentaires et ils se sont abstenus de boire même l’eau du robinet. L’absence de communication intensive de la part des autorités concernées ont amplifié ce sentiment de panique chez ces derniers. Le manque de communication est le premier reproche adressé à l’endroit du ministère de la Santé et des autorités locales. Ces dernières auraient pu utiliser les réseaux sociaux, les moyens de communication, la télévision, notamment initier des campagnes de sensibilisation de proximité. La défaillance de la communication officielle a laissé le champ libre aux amateurs de la Toile, ne cherchant que ces occasions pour marquer leur territoire.