Le président de la Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE), Kheireddine Hamel a dévoilé un chiffre alarmant sur les petites et moyennes entreprises algériennes, activant dans divers secteurs, et créées dans le cadre des différents programmes de soutien à l’entrepreneuriat à l’image de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (ANSEJ) et l’Agence nationale de gestion de Micro-crédits (ANGEM), sont vouées à la faillite imminente.
«Sur un total de 24 000 micro-entreprises, pas moins de 8 600 d’entre-elles risqueraient de déclarer faillite, et de faire l’objet d’une procédure de saisie », a indiqué ce responsable, lors de la Journée d’étude sur le rôle des services bancaires dans la formation du marché en Algérie. Tirant la sonnette d’alarme, Kheireddine Hamel s’est attelé sur le problème des « saisies » face auquel les PME-PMI restent impuissantes. Il n’a pas hésité à critiquer la loi relative à l’échelonnement des dettes. Une loi qui, a-t-il signifié, « n’arrange pas les intérêts des petites entreprises». D’après lui, «il existe des solutions pour sauver les projets de ces jeunes entrepreneurs malheureux, à travers l’octroi de 20 % des projets comme le prévoit loi. Nous, on a rien inventé». «Il est temps de revoir la loi sur les échelonnements de façon à ce qu’elle arrange les intérêts des micro-entreprises», a-t-il fait savoir.
Défendant les micro-entreprises bec et ongles et ce, malgré l’échec fatal enregistré dans leurs missions. Le président des jeunes entrepreneurs a expliqué que « les micro-entreprises sont un outil de développement local, comme elles peuvent réduire un peu le taux de chômage à travers toutes les régions du pays. Je propose aux responsables de l’ANSEJ et l’ANGEM de mettre en place une liste de certains produits qui peuvent être fabriqués localement, au lieu de continuer de les importer. Aussi, il faut se porter sur la formation de jeunes gérants de micro-entreprises dans les domaines de leurs spécialités pour développer et élargir leurs activités d’investissement». Sollicitant, lors de sa plaidoirie, plus de facilités de la part de l’État en faveur des micro-entreprises.
Des prêts bancaires «gelés»
Par ailleurs, Kheireddine Hamel a signalé que «les jeunes porteurs de projets souffrent de la bureaucratie administrative, vue que la révision des dossiers de demande de prêts bancaires tarde à être accordée aux investisseurs, une période qui peut aller jusqu’à deux ans, c’est trop ! Un investisseur ne peut pas attendre deux ans pour entamer son projet.» L’autre souci évoqué par le conférencier, il s’agit du changement des textes de loi en Algérie, dans ce sens, il a affirmé que « lorsque le Gouvernement a décidé d’interdire plus de 900 produits à l’importation, cette décision a été derrière la déstabilisation de la plupart des unités de production locales». Concernant les investisseurs qui sont à jour avec les banques et qui ont déjà payé leurs anciennes dettes, ce responsable a sévèrement critiqué la méthode de travail des banques : Il ne comprend pas les motifs de refus des banques qui n’autorisent pas l’élargissement des projets de certains investisseurs, en dépit que certaines entreprises, très actives sont capables de payer toutes les dettes et autres impôts dans les délais.
Med Wali