Nouveau rebondissement dans la crise entre l’Algérie et la France ; les autorités françaises semblent déterminées à revoir l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968, selon des sources proches du président français.
Ledit accord entre les deux pays, à savoir l’Algérie et la France, conclu six années après l’indépendance, précisément le 27 décembre 1968, a pour but de faciliter la promotion professionnelle et sociale des travailleurs algériens, d’améliorer leurs conditions de vie et de travail et de favoriser le plein emploi des travailleurs algériens qui résident déjà en France.
En effet, les menaces du gouvernement français risquent de raviver davantage la tension entre Alger et Paris, au temps qu’Emmanuel Macron veut calmer le jeu et appelle à l’apaisement avec le régime Tebboune.
» Si le chef de l’État enclenche une désescalade, certains marcheurs, y compris dans son entourage, semblaient pourtant partisans de poursuivre le rapport de force. En brandissant notamment une menace : la remise en cause de la convention franco-algérienne du 27 décembre 1968 « , lit-on dans l’édition du vendredi 08 octobre du journal français Le Parisien.
La convention fait depuis longtemps l’objet de vifs débats dans la classe politique
La même source a fait savoir à ce propos, qu’un pilier de la majorité a affirmé : » ce serait peut-être le moment de revoir cette fameuse convention, dans un souci d’égalité de traitement avec nos autres partenaires du Maghreb « .
Dans le même contexte, un proche du chef de l’État français a ajouté : » on ne pourra pas rester durablement avec cet accord bilatéral, alors qu’on fait face à une solidarité unilatérale « , a rapporté le quotidien français.
» Cette convention fait depuis longtemps l’objet de vifs débats dans la classe politique. Elle est vilipendée par Marine Le Pen. Mais aussi par Nicolas Sarkozy. Le risque d’une crise diplomatique majeure « , a écrit Le Parisien.
Il est également utile d’indiquer que Darmanin, le ministre de l’Intérieur français, a adressé, lors d’un évènement, des propos « durs » contre le régime de Tebboune.
» L’Algérie est l’État le moins coopératif de tous avec la France sur tous les sujets. Prenez des risques, même si vos décisions sont ensuite cassées par les tribunaux « , a lancé l’homme politique français aux préfets, en les incitant à procéder aux expulsions des Algériens sans pour autant tenir compte si ces derniers bénéficient ou non de l’accord de 1968.