La France décroche l’Euro

La France décroche l’Euro

Les treize membres du comité exécutif de l’UEFA autorisés à prendre part au vote ont attribué l’organisation de l’Euro 2016 à la France.

Une victoire attendue qui va désormais booster le vaste plan de construction et de rénovation d’une douzaine de stades.

Comme un symbole, c’est Michel Platini, président de l’UEFA, qui a annoncé la bonne nouvelle un peu après 13h00. Après l’échec polémique des Jeux Olympiques de 2012, revenus finalement à Londres alors que Bertrand Delanoë s’apprêtait déjà à couper le ruban rouge, la France peut cette fois savourer sa victoire. L’Euro 2016, premier Championnat d’Europe à 24 nations en phase finale, se déroulera bien en France.

Sous les yeux de Nicolas Sarkozy, ayant fait le déplacement à Genève pour soutenir son camp en compagnie d’une imposante délégation, la victoire est revenue aux Français, 26 ans après l’organisation d’un Euro qui avait vu le sacre de Platini et de ses troupes.

Un succès fortement pressenti dans la mesure où la France constituait l’immense favori de cette élection. Toutefois, la Turquie ne partait pas autant battue qu’on aurait pu le penser. Et la rumeur qui parcourait l’espace Hippomène vendredi matin penchait même en faveur d’une victoire des Turcs.

Seulement, parmi les treize membres du comité exécutif appelés à trancher ce vendredi à Genève, seuls trois (l’Anglais Thompson, le Maltais Mifsud et le Lituanien Varanavicius) semblaient souhaiter que la Turquie organise cet Euro 2016. Les neuf autres décideurs paraissaient eux avoir été séduits par la présentation et les discours français. Six de ces treize membres (le Danois Hansen, le Roumain Sandu, le Slovaque Laurinec, l’Ukrainien Sourkis, l’Israélien Luzon et l’Allemand Zwanziger) cachaient même à peine leur soutien à la candidature de la France, marquée principalement de la griffe « grands stades ».

Pourtant, à l’arrivée, le vote s’est avéré beaucoup plus serré que prévu, le dossier français ne l’emportant que d’une voix aux dépens de la Turquie lors du deuxième tour du scrutin : 7 à 6. Si certaines enceintes peuvent aujourd’hui sembler vétustes, l’organisation de l’Euro va marquer la rénovation et la construction de stades qui n’auront plus grand-chose à envier à leurs grands frères européens.

Et l’Italie dans tout ça ? En dépit de sa culture impressionnante du ballon rond, de son atmosphère propre au football et d’un relativement bon dossier à l’arrivée, les Italiens, troisièmes derrière la France et la Turquie, n’y ont jamais réellement cru. A la veille du scrutin, le responsable du projet de candidature faisait même lui aussi de la France le gagnant avant l’heure. Et ce malgré « des trous » dans son dossier, dixit Michele Uva. Des soucis financiers pointés du doigt par les Italiens mais qui n’ont donc pas empêché les Français d’afficher un grand sourire à l’issue de ce vote tellement attendu par Jean-Pierre Escalettes.

« En cas d’échec, la vie continuerait », expliquait le président de la Fédération française quelques heures avant la délibération. Et avant d’ajouter, de manière beaucoup plus sincère : « Non, ce serait évidemment une très grande déception car le football, pour moi, serait différent avec un succès. » Avec cet Euro 2016 en France, une nouvelle ère peut donc commencer.