La France n’acceptera plus de nouveaux « imams détachés » dès début 2024

La France n’acceptera plus de nouveaux « imams détachés » dès début 2024

Le ministre de l’Intérieur français, Gérald Darmanin, a annoncé la fin de l’accueil des imams détachés, dans une lettre envoyée aux pays concernés, dont l’Algérie. À partir de janvier 2024, Paris n’acceptera plus des imams détachés sur le territoire français.

C’était une promesse du président français, Emmanuel Macron. En février 2020, il avait annoncé une série de mesures contre « les influences étrangères » sur l’Islam en France. Dans ce sillage, il avait évoqué la fin de l’accueil pour quelque 300 imams détachés venus d’Algérie, Turquie, Maroc… Et d’augmenter le nombre des imams formés en France.

La France ne veut plus des imams envoyés par d’autres pays

Quatre plus tard, notamment le vendredi 29 décembre dernier, Gérald Darmanin, a confirmé la fin de cette mesure, qui entrera en vigueur à partir du 1ᵉʳ janvier 2024. Le gouvernement français avait laissé un préavis de trois pour les mosquées afin de s’organiser face aux difficultés générées par la fin de l’accueil des imams détachés en France.

Par ailleurs, dans son courrier, Gérald Darmanin indique qu’à partir du 1ᵉʳ avril 2024, les imams encore présents en France, ne pourront plus s’y maintenir « sous le même statut ». Par conséquent, un « cadre spécifique » sera mis en place pour permettre aux associations gestionnaires des lieux de culte de recruter, elles-mêmes, des imams.

En revanche, l’accueil des quelque 300 imams pendant le mois de ramadan n’est pas remis en cause, a fait savoir Darmanin dans son courrier.

Formation des imams en France

Parallèlement, la France souhaite former ses propres imams sur son territoire. En effet, Darmanin a mis l’accent sur la nécessité qu’une partie croissante des imams, exerçant sur le territoire français, soient au moins partiellement formés dans le pays.

Cela concerne la facilitation, pour ces imams, d’avoir l’accès à des formations universitaires, comme celles proposées par l’Institut français d’islamologie, en 2023.


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