À l’occasion de la journée annuelle de reconnaissance aux harkis, Patricia Mirallès, secrétaire d’État française chargée des Anciens combattant, a annoncé lundi qu’elle confierait à l’inspection générale des forces armées françaises la tâche de créer un projet de fondation en faveur des harkis.
« J’ai choisi de soutenir cette idée, qui émane de plusieurs associations de défense des droits des harkis », a déclaré Mirallès lors de sa visite aux Invalides, à Paris. Elle a également souligné que cette réflexion devait être menée avec finesse et profondeur.
| À LIRE AUSSI : Macron veut envoyer des experts français en Algérie pour éradiquer l’immigration illégale
La création de cette fondation permettrait de sensibiliser davantage le public français à l’histoire de ces individus et à leur contribution à l’armée française. Depuis longtemps, les associations militent pour la reconnaissance et la réparation de l’injustice subie par ces personnes d’origines algériennes.
En 2021, le président Emmanuel Macron avait officiellement demandé pardon au nom de la France. En 2022, une loi visant à reconnaître l’importance des harkis pour l’État a été promulguée, créant ainsi une commission nationale des réparations dotée d’un budget de 300 millions d’euros.
Un guide dédié aux archives des rapatriés d’Algérie !
La France a récemment publié un guide élaboré en collaboration entre le service interministériel des archives de France, le ministère de la Culture, le ministère des Armées et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Ce guide répertorie les sources conservées dans les services publics d’archives français, à la fois au niveau central et territorial, offrant ainsi une vaste ressource pour les chercheurs, les journalistes et tous les citoyens intéressés par le sujet.
| À LIRE AUSSI : En guise de reconnaissance, la France indemnise des milliers de Harkis
L’objectif de ce guide est de le rendre accessible au grand public, y compris à ceux qui ne sont pas familiers avec le fonctionnement des archives. Il s’adresse à tous ceux qui souhaitent entreprendre des recherches sur ce sujet, qu’ils soient novices ou experts, universitaires ou amateurs.
Sa création s’inscrit dans la politique de reconnaissance des mémoires promue par le président de la République française et soutenue par le gouvernement. Les ministères impliqués visent à contribuer pleinement à cette politique en facilitant l’accès à des pans entiers de l’histoire partagée entre la France et l’Algérie pour les chercheurs, les journalistes et tous les citoyens intéressés.