Six semaines après la remise du Rapport de Stora sur « la guerre d’Algérie », la France reconnaît la torture et l’assassinat du chahid Ali Boumendjel.
Dans un communiqué rendu public ce mardi par Élysée, la France a reconnu officiellement qu’Ali Boumendjel, avocat et militant de la guerre d’Algérie, a été torturé puis assassiné par l’armée française.
« Conformément à la mission que le Président de la République (Emmanuel Macron) lui avait confiée, Benjamin Stora a remis, le 20 janvier dernier, son rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie. Parmi ses préconisations figure la reconnaissance par la France de l’assassinat d’Ali Boumendjel », lit-on dans le communiqué.
« Au cœur de la Bataille d’Alger, il fut arrêté par l’armée française, placé au secret, torturé, puis assassiné le 23 mars 1957. Paul Aussaresses avoua lui-même avoir ordonné à l’un de ses subordonnés de le tuer et de maquiller le crime en suicide », a ajouté la même source.
« Ali Boumendjel ne s’est pas suicidé » (Macron)
Le président français a reçu, ce mardi les 4 petits enfants d’Ali Boumendjel au palais de l’Elysée, à Paris.
Lors de leur rencontre, Macron a reconnu, au nom de la France, que « Ali Boumendjel ne s’est pas suicidé. Il a été torturé puis assassiné par l’armée française ».
« Ce travail sera prolongé et approfondi au cours des prochains mois, afin que nous puissions avancer vers l’apaisement et la réconciliation entre l’Algérie et la France », a déclaré Macron, selon le même communiqué.