La France refuse de transférer son siège permanent au Conseil de sécurité en siège européen

La France refuse de transférer son siège permanent au Conseil de sécurité en siège européen

PARIS – La France refuse de transférer son siège permanent au Conseil de sécurité de l’Onu en siège européen comme ça a été suggéré par le vice-chancelier allemand Olaf Scholz, selon la déclaration jeudi de la porte-parole du Quai d’Orsay.

Le vice-chancelier allemand a proposé mercredi de « mutualiser » le siège permanent de la France au Conseil de sécurité de l’Onu en le transformant en siège européen.

Le Royaume-Uni est le deuxième autre pays européen qui siège de façon permanente, aux côtés de la France, les Etats-Unis, la Russie et la Chine, au sein du Conseil de sécurité, mais avec le Brexit il n’est plus membre de l’Union européenne.

« La France est membre permanent du Conseil de sécurité en vertu des dispositions de la Charte des Nations unies de 1945 », a précisé la porte-parole, Agnès von der Mühll, dans un point de presse électronique, soulignant qu’elle assume toutes ses responsabilités en tant que tel.

« Nous prenons en compte dans l’expression de nos positions nationales toutes les positions européennes. Nous participons activement avec l’Allemagne et les autres Etats membres à la coordination de la position de l’Union », a-t-elle ajouté, soutenant que la France milite « activement pour la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies ».

Elle a indiqué que son pays est « favorable » à l’élargissement du Conseil de sécurité et à une révision de la Charte des Nations unies pour « faire entrer comme membres permanents l’Allemagne mais aussi le Japon, le Brésil, l’Inde ainsi que deux pays africains », rappelant que l’Allemagne a été élue au Conseil de sécurité des Nations unies pour le biennium 2019-2020.

« Nous sommes disponibles pour coordonner nos positions avec elle, dans l’esprit du partenariat franco-allemand auquel nous sommes profondément attachés et dans le respect de la Charte », a-t-elle conclu.