La mort du jeune Nahel, survenue le 27 juin dans des circonstances dramatiques, a suscité une vive réaction de la part de l’Algérie. Le ministère algérien des Affaires étrangères s’est dit « choqué et consterné » par le décès du jeune Franco-Algérien et a affirmé qu’il suivait avec « une très grande attention » les développements de l’affaire.
Le communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères a provoqué une réaction de la classe politique française, en particulier de la droite et de l’extrême droite, qui ont renforcé leur hostilité envers le pays. Cependant, l’Algérie n’est pas le seul pays à avoir réagi officiellement à ce drame, rejoignant ainsi la Turquie et l’Iran, qui a critiqué la France. Les organisations non gouvernementales (ONG) ont également exprimé leur indignation, et même le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a pointé du doigt la France et l’a appelée à lutter contre le « racisme » au sein de sa police.
La France est restée officiellement silencieuse et n’a réagi à aucune déclaration. Cependant, quelques jours après le décès du jeune Franco-Algérien, la ministre française des Affaires étrangères a finalement répondu aux communiqués officiels des pays étrangers concernant cette affaire. C’est dans une interview accordée au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung que Catherine Colonna a donné une réponse brève, laissant entendre que le plus dur était passé pour la France.
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Catherine Colonna répond à l’Algérie
Interrogée par un journaliste sur les critiques publiques de l’Iran, de la Turquie, de l’Azerbaïdjan et de l’Algérie à l’encontre de la France, la ministre a répondu de manière concise : « L’essentiel est que l’ordre républicain et démocratique soit rétabli. Il faut comprendre les raisons dans leur complexité. Les défis sont nombreux : dans la parentalité, à l’école, dans l’accès à l’emploi, dans le logement, voire dans la culture. En même temps, la France progresse. Nos résultats économiques sont bons ».
Elle a ensuite souligné que la France avait engagé une nouvelle dynamique avec la ré industrialisation, la baisse du chômage, un meilleur accès aux services publics et la transition verte. La ministre s’est également félicitée de l’afflux de touristes dans le pays.
Pourtant, la réponse de la ministre peut également être interprétée comme une fuite face aux accusations, notamment de la part des ONG. Elle n’apporte aucun éclaircissement sur les griefs retenus contre le « pays des droits de l’Homme » concernant les atteintes à ces mêmes droites survenues en France. De plus, sa réponse s’adresse à tous les pays en même temps, sans en nommer un seul.
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La réaction de Catherine Colonna souligne l’existence d’une tension diplomatique entre la France et certains pays qui ont critiqué publiquement les événements tragiques entourant la mort de Nahel. Cette tension, alimentée par des déclarations et des accusations mutuelles, met en évidence les divergences de points de vue sur la situation en France et sur la façon dont le pays gère les questions de droits de l’homme.