L’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, a indiqué hier lors d’un séminaire « Rencontres Algérie 2015 » organisé par Business France à Paris sur l’investissement, que malgré certaines difficultés rencontrées lors de lancements de projets initiés par ses compatriotes en Algérie, le jeu en vaut la chandelle.
Le message transmis à cette occasion à ses compatriotes est celui de redevenir notre premier partenaire économique dans tous les domaines «
Notre message : venez travailler dans et avec ce pays et vous insérer dans ce partenariat que nous bâtissons avec l’Algérie. Malgré certaines difficultés, oui l’Algérie, c’est possible ! Je le dis en toute franchise et en toute amitié devant nos amis algériens : l’Algérie a parfois en France une réputation de terrain difficile avec un niveau d’exigence élevé, et des entreprises françaises qui peuvent faire face à des obstacles à un moment aussi où les autorités réfléchissent à limiter les importations.
Mais, même si les raisons peuvent varier, quel marché aujourd’hui n’est pas difficile et ne demande pas des efforts pour y faire sa place. Ayez confiance ! Soyez déterminés ! Agissez en trouvant des partenaires ! Ayez confiance dans les immenses possibilités de ce pays qui sont gigantesques. Soyez déterminés à examiner les besoins et les priorités du pays dans les secteurs où nous avons une offre de qualité qui est en Algérie reconnue, appréciée, attendue.
Arrivez avec un esprit de partenariat et d’amitié pour travailler ensemble dans l’intérêt tant de la France que de l’Algérie. Et enfin, prenez votre temps, passez du temps, perdez du temps ! Découvrez ce pays, son peuple, ses atouts. En un mot, aimez l’Algérie, aimez ce partenariat, soyez patients, soyez tenaces, et vous en tirerez d’immenses résultats ».
Selon l’ambassadeur ; les deux économies sont interdépendantes « Nos économies sont interdépendantes et la France a besoin de l’Algérie comme elle peut apporter à l’Algérie. C’est pourquoi nous devons continuer à rechercher ensemble des synergies et des projets, afin de développer des partenariats mutuellement bénéfiques.
Pour cela, nous avons besoin de la mobilisation des acteurs privés, de votre mobilisation », a-t-il tenu à ajouter à l’adresse des patrons français. « Plus nos opérateurs économiques seront unis en amont des projets, en amont des appels d’offres, plus notre valeur sera forte et incontestable.
Il y a encore beaucoup à faire autour de la sous-traitance » a-t-il encore indiqué. Pour l’ambassadeur français, ces grandes entreprises, ces ETI ou ces PME qui s’installent en Algérie « sont autant de futurs piliers de la communauté économique française dans ce pays majeur ».
Le représentant de la France énumère ensuite plusieurs raisons selon lui qui peuvent, selon lui, aider les entreprises françaises à venir investir en Algérie. « L’Algérie me paraît être au contraire un terrain très favorable pour les entreprises françaises. Les relations politiques n’ont jamais été aussi bonnes.
Depuis la visite d’Etat de François Hollande en décembre 2012, notre partenariat monte en puissance dans tous les domaines. Il y a une véritable volonté politique de faciliter notre coopération et des gestes très forts ont été faits dans ce sens.
La proximité historique et humaine entre nos deux pays facilite grandement les contacts. L’Algérie est le troisième plus grand pays francophone au monde » a-t-il tenu à préciser. L’ambassadeur n’oublie pas non plus de révéler qu’un accord sera signé avec l’Algérie pour permettre aux « volontaires internationaux, les VIE, de revenir en Algérie et à de jeunes actifs algériens de venir se former en France ». Pour ce faire, 350 000 visas ont été délivrés en 2014 et selon les statistiques algériennes, 250 000 Français sont venus en Algérie en 2014.
Six mille sociétés françaises exportent en Algérie ; 450 sont présentes et la Chambre de Commerce à Alger compte 1 200 membres. La France est le deuxième partenaire économique de l’Algérie avec des échanges s’élevant à 10,5 milliards d’euros en 2014.
Ce pays est aussi le premier investisseur hors hydrocarbures et le premier employeur étranger. En effet, les 450 entreprises françaises présentes dans le pays ont déjà permis de créer 40 000 emplois directs et 100 000 emplois indirects, et ces chiffres ne cessent de croître. Des personnalités et représentants algériens sont également présents à l’événement qui se tient dans la capitale française.
Les principales figures du patronat algérien comme le président du FCE, Ali Haddad et le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Laid Benamor sont parmi les présents. Par ailleurs, l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Amar Bendjema, a pris part à la cérémonie d’ouverture.