Les autorités de la wilaya d’Annaba ont appliqué une sanction sans précédente sur une unité de production d’huile de la région récemment. L’usine, ne respectant pas le cahier des charges imposé par les pouvoirs publics, notamment en matière de respect de l’environnement, s’est vue sévèrement pénalisée d’une fermeture temporaire par les éléments de la Gendarmerie Nationale.
Le wali d’Annaba, de sortie ce dimanche, a demandé publiquement des explications à la GN quant aux réelles raisons derrière l’arrêt provisoire des activités de l’usine.
L’usine de production d’huile LaBelle d’Annaba ferme ses portes, le wali s’explique
L’unité de production d’huile de table de la marque LaBelle a écopé d’une assez grosse pénalité qui a contraint les responsables à mettre la clé sous la porte temporairement. En effet, les pouvoirs publics ont procédé à la fermeture de l’usine de façon provisoire pour plusieurs motifs différents.
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Interrogé par des journalistes lors d’une sortie publique, le wali d’Annaba, Djamel Berimi, passe la parole un fonctionnaire de la GN pour avoir des réponses. « Pouvez-vous répondre par rapport à la problématique de l’usine LaBelle ? Pour que le citoyen comprenne les raisons derrière la décision de fermeture » lance-t-il à ce dernier devant les caméras.
Ce à quoi le responsable répond que l’usine a commis plusieurs infractions différentes, qui, cumulées, ont induit à une décision de fermeture temporaire. Les dirigeants n’avaient vraisemblablement en leur possession aucun document officiel leur permettant d’exercer ladite activité. « Nous avons fermé l’usine de LaBelle pour plusieurs dépassements différents, le premier étant l’absence de permis d’exploitation en règle ».
Des rejets toxiques, l’usine LaBelle d’Annaba à l’arrêt pour non-respect de l’environnement
Poursuivant son discours, le fonctionnaire de la GN souligne par ailleurs le non-respect de l’usine des exigences gouvernementales en matière d’écologie, si bien qu’elle rejetait beaucoup plus que ce que la loi n’autorise dans l’environnement, « l’usine ne respectait pas la quantité limite de rejets imposée pour les unités industrielles ».
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En ajout à ça, les pouvoirs publics enregistrent une troisième infraction, qui relève également du registre écologique, à l’encontre du groupe LaBelle. « L’usine rejetait ses eaux usées dans la mer, ce qui est contraire aux lois de protection du littoral et au plan de développement durable en vigueur » conclut l’agent de la GN.
De son côté, Berimi affirme que la sanction est une « période dont l’usine doit profiter pour améliorer ses prestations, notamment en matière de rejets ».