La grève de deux jours maintenue

La grève de deux jours maintenue

Les syndicats du secteur de l’Education ont décidé de maintenir la grève de deux jours prévue à partir d’aujourd’hui.

La décision de lancer cette grève nationale a été prise, rappelons-le, par les syndicats de l’Education nationale (Cnapest, CLA, Snapest, Unpef, Snte, Satef et enfin Snapap).

Lors d’une réunion, les syndicats ont réitéré leur attachement à leur plateforme de revendications contenue dans le préavis de grève, concernant les dossiers de la retraite, du code du travail et du pouvoir d’achat.

Pour ces syndicats, le ministère de l’Education continue dans sa politique de «fuite en avant» et «n’a respecté» aucun de ses engagements envers les syndicats du secteur, rappelant au ministère que «les points contenus dans la plateforme de revendications ne sont pas nouveaux et datent de plusieurs années, contrairement à ce que la ministre de l’Education veut faire croire à l’opinion publique».

Le débrayage prévu aujourd’hui est leur deuxième mouvement de grève après celui des 10 et 11 du mois courant. Une grève à laquelle les enseignants ont répondu massivement pour contester le projet d’amendement du code du travail, prévoyant notamment la suppression de la retraite anticipée.

Le mouvement est plutôt bien suivi par les professeurs des lycées et des collèges. Le taux de suivi de la grève dans le secteur de l’Education a dépassé toute attente au niveau national. Selon les meneurs de ce mouvement de protestation, cette réussite le résultat de la détermination des travailleurs à préserver leurs acquis.

Les grévistes réclament le droit des syndicats autonomes de participer à l’élaboration du nouveau code du travail.

Ils comptent, à l’issue de ces mouvements de grève, procéder à une évaluation avant de décider des suites à donner dans le cas où le gouvernement persiste à maintenir la décision de supprimer la retraite proportionnelle.

Les enseignants grévistes du secteur qui ont adhéré au mouvement de grève réclament tout simplement un statut leur assurant une dignité ainsi que l’annulation de la suppression de la retraite proportionnelle et l’association des partenaires sociaux dans l’élaboration du nouveau code du travail, ainsi que la protection et l’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs.

Les syndicats de l’Education nationale n’écartent pas qu’en cas de refus du gouvernement de prendre en compte les revendications annoncées, la nature de la protestation pourrait être élargie à d’autres actions, comme les rassemblements, les marches, voire à une «grève ouverte».

D’ailleurs, après la grève prévue aujourd’hui et demain, ils appellent à une marche nationale le 31 octobre avec d’autres secteurs.

Pour rappel, le projet de loi, cause principale de cette action de protestation, prévoit le rétablissement de l’âge minimal de départ à la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes.

Le texte a été élaboré à l’issue de la dernière tripartite, en l’absence des représentants des syndicats autonomes des différents secteurs. Des exceptions de départ anticipé pour les travailleurs «en poste de haute pénibilité» sont prévues.

Les métiers concernés seront définis par un décret annoncé pour le premier trimestre 2017.