Infij’Art, le mouvement de grève de l’École Supérieure des Beaux-Arts (ESBA) se poursuit et entame sa 4ème semaine. Entamé le 15 mars dernier, les étudiants refusent de mettre un terme à leur débrayage tant que leurs revendications ne sont pas totalement satisfaites.
La ministre de la culture, Nadia Labidi, a effectué une deuxième visite la semaine dernière pour tenter de « négocier » avec les protestataires.
Elle a tenu un discours « contradictoire » selon Meriem Derridj, l’une des deux chargées de communication d’Infij’Art.
La ministre, selon les étudiants, a donné, dans un premier temps, son accord provisoire pour satisfaire la majorité des requêtes des grévistes avant de nuancer ses propos.
La refonte des programmes pédagogiques, la reconnaissance du diplôme par le ministère de l’Enseignement supérieur et la désignation du nouveau directeur de l’école bloquent toujours.
La nomination d’un directeur intérimaire, Athmane Kaddour, n’a pas été apprécié par les élèves vu sa proximité avec le staff administratif dont le dysfonctionnement est également décrié. Les étudiants estiment que « le directeur des études et le chef de département des beaux-arts considérés comme la SOURCE de tous leurs problèmes ».
Les étudiants ne s’arrêtent pas en si bon chemin, ils proposent même un nom pour la direction de leur école. Il s’agit d’un ancien professeur de design graphique. M. Mohamed El-Ghobrini, car c’est lui l’ »élu » des étudiants de l’ESBA, nous dit-on. « Il a quitté l’école avec l’arrivée des responsables actuels et le directeur récemment limogé ».
Sa nomination, leur rétorqua la ministre de la culture, dépend de la Fonction publique.