La grotte du macchabée fait partie des nombreux mystères que recèlent le Djurdjura. Nichée sur un versant du col de Tirourda, dans la commune d’Akbil, à 13 km de Ain El Hammam, cette grotte cache dans ses entrailles un cadavre dont on ignore encore tout.
Cette grotte comme son nom l’indique, abrite un macchabée à l’intérieur d’une de ses nombreuses galeries. Ce cadavre a été conservé à l’état naturel pendant plusieurs siècles. Trois selon certains, sept affirment d’autres. Quant à l’identité de l’individu qui repose éternellement à l’intérieur de cette grotte, elle demeure encore mystérieuse.
Certains soutiennent que cette momie, est un bandit de grands chemins, un robin des bois du Djurdjura, qui volait les riches pour donner aux pauvres. Le fait est que, aussi loin que les souvenirs des villageois de la région remontent, aucun d’entre eux, ni de leurs parents, n’avait été en mesure de confirmer l’identité exacte du cadavre.
Ce mystère qui entoure cette grotte et son macchabée avait créé un véritable engouement, et cela à partir de 1923, date à laquelle, leur existence a été officiellement signalée par les autorités coloniales de l’époque. Après l’indépendance, cette grotte a été une destination de choix pour les touristes en recherche de découvertes et de sensations fortes.
Un élan touristique qui a été stoppé net, pendant la décennie noire. Une période pendant laquelle le Djurdjura a été infesté des éléments djihadistes, qui rendaient l’accès au massif, une tentative suicidaire.
Si le mystère reste entier, ce n’est pas le cas du macchabée
En effet, après les années 2000 la grotte devient de plus en plus fréquentée par les amateurs de montagnes, et par les touristes de tout genre. Certains de ceux-là, inconscients de leurs méfaits, contribuent à la profanation de ce site séculaire.
Même après avoir tenté de protéger le cadavre, en l’entourant avec un grillage métallique, des dégradations sont de plus en plus constatées. Certains affirment qu’une grande partie du macchabée est décharnée, et qu’il lui manque même certains ossements, surement volés par des touristes imprudents.
Plusieurs des stalactites et des stalagmites qui constituent la grotte ont été cassées, et des traces de vandalisme ont été enregistrées. Certains malfaiteurs ont même commis des inscriptions à la peinture sur le crane du cadavre, et sur les parois de la grotte.