La justice ordonne un mandat d’arrêt international et gèle les avoirs du neveu de Bouteflika

La justice ordonne un mandat d’arrêt international et gèle les avoirs du neveu de Bouteflika

L’onde de choc se propage à travers les hautes sphères de l’État. La justice algérienne a ordonné un mandat d’arrêt international contre le neveu de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.

Cette affaire, qui fait partie du scandale de l’« empire publicitaire », implique 34 personnes. Dont d’anciens hauts responsables de l’État et du secteur financier. Parmi eux, l’ex-ministre de l’Intérieur Salah-Eddine Dahmoune et l’ancien chef du protocole de la présidence, Mokhtar Reguig, qui sont déjà derrière les barreaux.

La justice algérienne accuse Karim B., fils de la sœur du défunt président, d’avoir bâti un empire dans le secteur de la publicité grâce à des liens privilégiés avec les cercles du pouvoir.

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Selon des sources proches du dossier, il a utilisé son influence pour obtenir des avantages indus. Ainsi, blanchir des fonds issus de la corruption. Les chefs d’accusation retenus contre lui sont lourds. Abus de pouvoir et favoritisme, blanchiment d’argent dans le cadre d‘une organisation criminelle et détournement de biens publics par des fonctionnaires.

Suite à l’enquête, plusieurs de ses proches collaborateurs et partenaires financiers ont été placés sous mandat de dépôt.

Affaire de corruption : l’ombre du clan Bouteflika refait surface avec un mandat d’arrêt international

La chambre d’accusation de la cour d’Alger a rejeté la demande de libération provisoire de Salah-Eddine Dahmoune, ancien ministre de l’Intérieur. Ce dernier est accusé d’avoir usé de son autorité pour favoriser des entreprises et attribuer des marchés en toute illégalité. L’ex-chef du protocole de la présidence, Mokhtar Reguig, fait face aux mêmes accusations. Les investigations menées ont conduit à une série de mesures conservatoires :

  • Saisie de biens immobiliers et mobiliers appartenant aux accusés,
  • Gel de comptes bancaires et d’actifs financiers,
  • Lancement d’enquêtes fiscales et bancaires pour retracer l’origine des fonds suspectés d’être issus de la corruption.

Dans le cadre des procédures judiciaires, des commissions rogatoires ont été adressées à plusieurs pays afin de suivre les flux financiers issus de ces activités frauduleuses. La Cellule de renseignement financier (CRF) a été sollicitée pour identifier les biens et les comptes dissimulés à l’étranger.

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En somme, cette affaire illustre la volonté affichée par les autorités algériennes d’en finir avec l’impunité des anciens cercles du pouvoir. Enfin, cette offensive judiciaire permettra de récupérer plusieurs milliards détournés.