La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme est contre l’application de la peine de mort. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la LADDH affirme qu’elle suit de près les appels de certains cercles qui revendiquent le rétablissement de la peine capitale après l’assassinat odieux de la petite Nihal dans la wilaya de Tizi-Ouzou. « La LADDH milite depuis des années pour l’abolition de la peine de mort mais le gouvernement algérien est en train d’actionner ses relais dans la société civile et la classe politique pour l’application de ce châtiment », note le communiqué dont les rédacteurs soulignent clairement qu’ils ont peur que ce soient les opposants au régime qui sont visés par toute sa campagne.
« Souvent ce sont les pauvres et les opposants au régime politique qui sont exécutés mais jamais les grands responsables, les riches ou les proches du pouvoir », ajoute le communiqué qui précise que la peine de mort n’a en fait jamais été abolie dans notre pays et que pas moins de 150 sentences sont prononcées chaque année. La LADDH est allée même jusqu’à qualifier toutes les personnes qui appellent au rétablissement de la peine de mort de «suceurs de sang». Pis, la ligue ira jusqu’à faire le parallèle entre DAECH qui décapite ses victimes et tous ces Algériens qui réclament justice pour la petite Nihal.
Dans un discours un peu confus, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme sort du contexte et rappelle l’exécution du colonel Mohamed Chaabane au début de l’indépendance puis la condamnation à mort de l’ancien président du FFS, Hocine Ait Ahmed, qui a eu la vie sauve grâce à sa fuite vers l’étranger.
«Pourquoi vous êtes assoiffés de sang et pourquoi vous voulez couper des têtes ? », s’interroge par ailleurs la LADDH qui appelle au traitement du phénomène du kidnapping et de l’assassinat d’enfants par les savants et les sociologues.
Les rédacteurs du communiqué conseillent de s’occuper des problèmes des citoyens et de la société en général.
Selon la LADDH, 95% des kidnappings d’enfants en Algérie sont dus à des problèmes sociaux.