La libération de Hadj Ghermoul, transmet-elle de l’espoir aux détenus d’opinions ?
La réponse est malheureusement non, Hadj Ghermoul n’a pas été libéré, il a purgé sa peine en prison. Écroué depuis le 29 janvier dernier, le premier marcheur de la révolution pacifique a été condamné à 6 mois de prison pour avoir brandi une pancarte contre le cinquième mandat.
Âgé de 37 ans et père de deux enfants, l’activiste a donc passé la totalité de sa peine en prison, soit 172 jours, et ce, malgré les divers sit-in et marches organisés en sa faveur.
Trois jours après avoir exprimé son refus contre le cinquième mandat, Hadj Ghermoul a été incarcéré le jour même de sa comparution devant le tribunal à la prison de Sidi M’hamed, à Mascara, avant d’être transféré, le 12 mai dernier, à la prison de Ain El Hadjar à Saida.
Depuis l’arrestation du premier marcheur, plusieurs détenus d’opinions ont été également arbitrairement incarcérés, le motif : port de drapeau Amazigh, de pancartes ou de banderoles exprimant des revendications de la contestation populaire notamment le départ immédiat du système ou un Etat civil et non militaire. Ces détenus d’opinions, subiront-ils le même sort que Hadj Ghermoul?
M.A.Y