Lkeria.com, un site Internet de l’immobilier et du logement en Algérie, a étudié les prix de location de l’année 2016. Selon cette étude, les prix de location des logements ont grimpé durant l’année 2016, contrairement aux prévisions des experts qui tablaient sur une baisse face à la crise financière qui dure depuis quatre ans.
Alger reste la ville la plus chère. Le nombre de logements loués est de 2,5 millions d’unités sur 8,5 millions du parc immobilier national, selon Lkeria.
Pour le fondateur du site immobilier Lkeria.com, Lotfi Ramdani, les prix de location des logements ont connu une hausse vertigineuse en 2016 par rapport aux années précédentes, où les prix étaient beaucoup moins élevés, voire ont stagné.
En effet, après une stagnation de plus d’une année et malgré la baisse significative des transactions immobilières, les prix de location et de vente restent à des niveaux élevés.
C’est ce qui ressort de l’analyse menée par le site immobilier Lkeria.com sur les prix de location des locaux à usage d’habitation durant l’année 2016. Des experts prédisaient l’effondrement des prix de l’immobilier dès le début de l’année 2016, contrairement à ce qu’entrevoyait Lkeria.com qui tablait sur une augmentation progressive dès le 2e semestre.
Ce site internet spécialisé dans l’immobilier et le logement a résumé la situation du marché durant l’année 2016 et les perspectives pour 2017. D’après Lkeria, le marché algérien compte 8,5 millions de logements, dont 50% sont gérés par l’Etat (OPGI, AADL, etc.), alors que le parc locatif compte 2,5 millions de biens immobiliers. Pour ce qui est des statistiques sur les logements vacants, elles demeurent non fiables.
L’analyse effectuée par Lkeria.com s’est appuyée sur 20 000 annonces immobilières comportant le prix de la transaction et au moins la superficie du bien immobilier, qui ont été publiées sur le site Lkeria.com et sur d’autres sites d’annonces.
Ces résultats ont été soumis à l’expertise de quelques agences immobilières pour attester leur exactitude. Lkeria s’est focalisé dans son analyse sur le prix de deux types de location : celle d’un appartement F3 d’une superficie comprise entre 50 et 100m² et celle d’un niveau de villa d’une superficie ne dépassant pas les 200 m². Ce sont les deux produits les plus demandés par les citoyens avec une préférence pour les appartements.
Evolution des loyers d’appartements et de niveaux de villas
La moyenne des loyers des F3 dans la wilaya de Blida a connu une légère baisse de l’ordre de 1,7%, passant de 31 000 DA /mois en 2015 à 30 459 DA en 2016. Pour les grandes villes du pays, le loyer reste en augmentation, certes faible mais continue ; à Oran par exemple le loyer passe en 2016 à 36 954 DA par mois en moyenne pour un F3.
Constantine, Béjaïa et Annaba ont connu le même sort. Pour Annaba, la location dans un quartier calme de cette ville côtière se négocie à 34 220 DA pour un F3, selon les annonces immobilières d’Annaba (les chiffres avancés représentent la moyenne des loyers à travers toute la wilaya en prenant en compte tous les quartiers).
S’agissant de la capitale, elle a enregistré une tendance haussière sur cette période où le loyer moyen d’un appartement de 3 pièces est passé de 58 300 DA/mois en 2015 à 62 095 DA/, soit une augmentation de 6%, l’équivalent du taux d’inflation enregistré fin décembre 2016.
Il est clair que plus de la moitié des wilayas enregistrent des loyers inférieurs à 30 000 DA/, alors qu’au niveau de onze wilayas abritant les grandes villes : Oran, Constantine, Jijel, Blida, Annaba, etc., le loyer oscille entre 30 000 et 40 000 DA.
La capitale reste un cas à part, où le loyer moyen est plus cher de 20 000 DA en moyenne que les 47 autres wilayas. La même tendance est enregistrée pour la location des niveaux de villas. Pour Alger, il se négocie à 69 600 DA/mois, soit 7 000 DA de plus par rapport aux appartements.
La moyenne pour Blida est de 39 000 dinars, 33 000 DA pour Boumerdès et 35 000 DA à Tipasa. Enfin, le site Lkeria.com a observé une baisse des loyers moyens durant les mois de janvier à mai 2016 et une hausse en juin et juillet, période où la demande est très forte à la veille de la rentrée scolaire. L’augmentation ressentie sur les loyers n’a pas dépassé le taux d’inflation.
Cet indicateur confirme la stagnation du marché immobilier, principalement à cause de l’efficacité des nouvelles dispositions contre la spéculation (passage par la banque, redressement fiscal, etc.), exception faite des locations des grandes surfaces qui ont connu un début de baisse qui risque de s’installer dans la durée.