Une étude élaborée par les services de la Sûreté nationale a révélé que le majorité des candidats à l’émigration clandestine (Harragas) étaient de jeunes chômeurs célibataires âgés de moins de 35 ans affectés par leur environnement directe et conscients des dangers de l’aventure de la mer.
Intervenant lors d’un colloque national sur l’émigration clandestine, organisé mercredi au Centre universitaire Morsli Abdellah de Tipasa, le Commissaire de police Mehdi Bencherif a indiqué que les résultats d’une étude-sondage menée par la Direction générale de la Sûreté nationale
(DGSN) sur un échantillon de candidats à l’émigration clandestine (Harragas) font ressortir que « la majorité des candidats sont des jeunes de moins de 35 ans célibataires et chômeurs, impactés par leur environnement direct et conscients des dangers de l’aventure de la mer » précisant que « le quart de l’échantillon d’étude se sont vus refuser la demande de visa pour l’Europe ».
Le phénomène qui ne concernait au début, c’est-à-dire à partir de 2005, que le littoral ouest s’est répondu aujourd’hui à tout le littoral algérien, a-t-il fait savoir.
Soulignant que l’Algérie « pays d’export, de transit et de destination » est parallèlement « une destination de choix » pour les migrants clandestins issus des frontières sud, le représentant de la Sûreté nationale a évoqué le lien étroit entre la migration clandestine et le crime organisé, qui constitue une menace pour la sécurité nationale.
Dans ce contexte, le Commissaire de police Mehdi Bencherif a rappelé que la DGSN a eu à traiter, durant les dernières années, plusieurs affaires de migration clandestine impliquant des étrangers utilisant l’Algérie comme pays de transit, notamment pour l’Europe.
Il a cité, à ce propos, l’arrestation de Kurdes de Turquie avec de faux passeports spéciaux turcs sachant que ce type de passeports sont exempts de visa Schengen, ainsi que des Chinois avec de faux passeports singapouriens étant donné que les ressortissants de ce pays bénéficient de nombreux exemptions de visas en Europe, et des Sri lankais avec de faux passeports malaisiens.
Une centaine de participants issus de plus de 25 universités de tout le pays et des représentants de la Gendarmerie nationale de la DGSN et de la Protection civile prennent part à cette rencontre.