La majorité des institutions ne les actualise pas : Des sites internet pour la forme

La majorité des institutions ne les actualise pas : Des sites internet pour la forme

Les institutions étatiques, formations politiques, associations et autres organismes peinent à souscrire à la nouvelle dynamique induite par les grands développements technologiques de l’heure.

Les nouvelles Technologies de l’information et de la communication ne semblent pas les tenter.

Une difficile adaptation à cette nouvelle situation qui s’illustre notamment par le très faible recours des institutions à l’utilisation d’Internet, alors que des pays voisins ont réalisé des pas de géant dans ce sens.

En effet, les sites internet des ministères par exemple sont très loin de refléter leurs activités. Généralement inaccessibles, ces sites sont rarement mis à jour, alors que dans les pays développés, le citoyen peut trouver toutes les informations nécessaires concernant tous les secteurs sur la Toile.

Loin de ce cas de figure, certains départements ministériels délaissent complètement leurs sites. Pour l’illustration, les sites des ministères de l’Intérieur et des Collectivités locales, de l’Energie et plusieurs autres départements d’ailleurs se complaisent à diffuser des informations désuètes, loin de l’actualité.

Il se trouve ainsi au moment où on parle d’administration électronique (e-administration), les citoyens sont complètement désorientés. C’est le cas des nouvelles mesures introduites pour le dépôt des dossiers pour le passeport et la carte nationale biométriques.

En effet, les postulants qui téléchargent du site du ministère les nouveaux formulaires allégés mis en ligne récemment, sont systématiquement refusés par l’administration. Il est de même pour la majorité des départements ministériels qui s’abstiennent d’annoncer la moindre information sur l’agenda des activités des premiers responsables desdits secteurs par exemple.

C’est également le cas du site du ministère de l’Energie et des Mines qui ne diffuse les différents contrats et marchés octroyés qu’après plusieurs mois. Idem pour le site du ministère de la Jeunesse et des Sports dont la dernière information publiée dans la rubrique actualité remonte au 8 juin écoulé. Le comble, d’autres sites Internet de certains ministères sont restés figés depuis belle lurette.

Les sites de ces départements ainsi que de plusieurs autres directions d’administrations aussi bien publiques que privées proposent des informations datant pour la plupart d’il y a … une année. C’est une tare de plus qui vient se greffer au large déficit en matière de communication gouvernementale. Les partis politiques n’échappent pas à cette situation. Certaines formations ne possèdent même pas de sites internet.

C’est à l’image du vieux parti, dont l’adresse électronique, mise en ligne, ne fournit aucune piste. Le Parti des travailleurs (PT), dont le dernier communiqué mis en ligne remonte au 17 mars dernier, reste très en retard dans ce sens. Il en est de même pour le Rassemblement national démocratique (RND) qui ne diffuse ses activités et autres communiqués que plusieurs jours après.

Il en est ainsi concernant les vidéos diffusées récemment sur le site, qui se veulent une innovation, mais qui restent dépassées par les événements. Le site du Front national algérien (FNA) lui, ne fonctionne plus depuis plusieurs mois.

Celui de AHD 54 ne déroge pas à la règle. Sur le site du parti de Ali Fewzi Rébaine, l’on trouve un agenda des activités, mais sans événements annoncés.

C’est dire le peu d’intérêt accordé à cet outil de communication. Les seuls sites, qui émergent un tant soit peu du lot, c’est bien celui du Mouvement de la société pour la paix (MSP) ou encore celui du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Relativement, le parti de Bouguerra Soltani diffuse assez rapidement les informations sur son site.

Des analyses et autres contributions sont également portées sur le site internet du MSP. Un espace assez dynamique comparé aux sites des autres formations politiques. En somme, la communication fait énormément défaut au sein des institutions de l’Etat et des partis politiques.

D’où d’ailleurs l’urgence de développer des outils d’information modernes, dont Internet demeure le moyen le plus rapide et solvable. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication deviennent une nécessité impérieuse dans un monde en évolution constante.

M. C.