La mobilisation hebdomadaire coïncide avec la célébration du 5 octobre : Un vendredi particulier pour le “hirak”

La mobilisation hebdomadaire coïncide avec la célébration du 5 octobre : Un vendredi particulier pour le “hirak”

Hasard du calendrier, le 33e vendredi de mobilisation populaire contre le système intervient à la veille du 5 octobre, date anniversaire des événements du 5 Octobre 1988. Cette coïncidence devrait inciter, comme ce fut le cas le 5 juillet dernier, date anniversaire de l’indépendance nationale en 1962, à une grande mobilisation et ajouter à la détermination des Algériens qui manifestent sans relâche depuis le vendredi 22 février.

Dans cette perspective, une multitude d’appels à une plus forte mobilisation pour les manifestations de demain sont lancés, depuis plusieurs jours, sur les réseaux sociaux. “Soyons encore plus nombreux le vendredi 4 octobre” ou encore “Je sortirai le vendredi et le samedi 5 Octobre pour réclamer le départ du système et la libération de l’ensemble des détenus d’opinion” sont autant d’appels lancés sur facebook par les citoyens incitant à une plus grande mobilisation à cette occasion.

Outre les animateurs du hirak, plusieurs organisations sociales ont également appelé à une forte adhésion à la révolution du peuple. Parmi ces dernières, on cite, notamment, la Confédération des syndicats algériens (autonomes) (CSA), qui a rendu publique une déclaration à travers laquelle elle appelé l’ensemble des travailleurs à se joindre au hirak. La CSA, qui fait ainsi siennes l’ensemble des revendications du mouvement populaire, appelle, au passage, à la libération des détenus d’opinion.

Cela, tout comme elle exprime son rejet de l’élection présidentielle du 12 décembre prochain que le pouvoir tente d’imposer contre la volonté du peuple. La majorité du peuple conteste toute élection organisée par le régime. Le profil des candidats à la candidature, tous des figures du système, accentue davantage ce rejet. Il est certain que les Algériens qui battront le pavé demain exprimeront avec force leur détermination à barrer la route à la feuille de route du régime, laquelle consiste en la solution électorale à la crise que traverse le pays.

Assurément, ils ne manqueront pas non plus de demander la libération des détenus d’opinion qui, pour certains, croupissent en prison depuis plusieurs semaines, placés en détention préventive qu’ils sont. Cette revendication sera certainement l’un des leitmotive forts du hirak ce vendredi, surtout que le régime ne montre aucune volonté de décréter des mesures d’apaisement. Des mesures pourtant posées comme préalables, y compris par le panel de dialogue présidé par Karim Younès qui a préparé, rappelons-le, les deux textes de loi qui encadrent le processus électoral.
Farid Abdeladim