La nationalité algérienne exclusive pour des fonctions sensibles: Directeurs de journaux et chefs de partis hors liste!

La nationalité algérienne exclusive pour des fonctions sensibles: Directeurs de journaux et chefs de partis hors liste!

Dans la gestion actuelle de tout Etat, et l’Algérie ne fait pas exception, l’information stratégique n’est pas du seul fait de dirigeants de l’Exécutif.

Les projets de loi s’amoncellent sur le bureau de Larbi Ould Khelifa. Le président de l’APN et l’ensemble des élus de la nation auront fort à faire pour leur dernière session. C’est le sprint final d’une législature qui n’aura pas marqué les esprits à l’exception de quelques rares épisodes.

L’Exécutif dont le tort est de n’avoir pas alimenté l’institution législative, se rattrape au dernier virage et «assomme» les députés par un certain nombre de lois, dont certaines sont techniques, alors que d’autres ont une charge politique avérée. En effet, entre les avant-projets de lois sur les incendies, l’état civil et celui des PME, ou encore sur la nationalité exclusive pour les hauts cadres de la nation, il est clair que les députés n’auront pas la même attitude. Avec la reprise des travaux en commission et en plénière qui ne saurait tarder, on assistera à quelques tensions ou pas, selon que la loi traite une question technique ou politique. Il reste que dans le lot de textes qui vont être débattus, celui en rapport avec la nationalité des dirigeants du pays captera l’intérêt de tous. Et pour cause, la liste établie par le Conseil des ministres, pourrait être discutée et certainement élargie eu égard au caractère stratégique de certains postes sensibles.

L’élargissement est de rigueur, estiment des sources parlementaires qui notent le fait que dans la gestion actuelle de tout Etat, et l’Algérie ne fait pas exception, l’information stratégique n’est pas du seul fait de dirigeants de l’Exécutif, comme le décrit le projet de loi sur la nationalité exclusive. Il existe certaines fonctions qui s’exercent dans le secteur privé, mais qui mettent des hommes et des femmes au contact direct avec le centre du pouvoir et partant, ces derniers doivent une allégeance totale et sans nuance à la nation. C’est-à -dire l’obligation d’une nationalité algérienne exclusive.

Nos sources citent, à ce propos, deux fonctions très proches du pouvoir. Il s’agit de celles de directeur de médias publics et privés et chef de parti politique. On ne pourrait pas concevoir que de telles personnalités puissent avoir la double nationalité au risque de devoir faire un choix entre les intérêts stratégiques de deux pays. Le cas ne s’est peut-être pas encore présenté, mais une loi est faite pour gérer plusieurs possibilités. En fait, le législateur a tenté de rendre étanches certaines fonctions de l’Etat, en fermant la porte de la Fonction publique, mais il en a oublié d’autres tout aussi importantes. Le débat sur ce texte fera date et sortira l’Assemblée de sa torpeur, même si d’autres lois, à l’image de la loi de finances complémentaire ou celle sur la PME, sont susceptibles de créer quelques tensions lors de cette dernière session de l’APN.