« Khaled Abou El Abbès ». C’est l’un des surnoms de celui qui est soupçonné être l’instigateur de l’attaque de l’hôtel Radisson à Bamako (Mali) qui a fait 27 morts, d’après un officier de la mission onusienne dans le pays (Minusma).
Donné pour mort à plusieurs reprises, notamment en juin 2015, Mokhtar Belmokhtar, alias le borgne « (après avoir perdu un œil en Afghanistan), dirige « El Mourabitoune », organisation terroriste qui a revendiqué l’attaque de l’hôtel Radisson. « El Mourabitoune » a revendiqué cette attaque, précisant que cet attentat a été perpétré « en coopération avec Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ».
La revendication faite par « El Mourabitoune « ne précise pas si cette attaque a eu lieu sur ordre de Belmokhtar. Ce dernier, qui a fait allégeance à Al Qaïda, refusant de s’allier à Daech, avait revendiqué l’attaque terroriste contre le complexe gazier de Tiguentourine.
Il s’était attiré les foudres de Daech, organisation terroriste présente en Libye, qui l’accuse d’avoir « délaissé l’Islam « . La revendication par « El Mourabitoune » de l’attentat contre l’hôtel Radisson à Bamako ne prouve pas que « Khaled Abou El Abbès « est toujours en vie, ni qu’il est mort. Cette revendication démontre qu’ « El Mourabitoune « sévit toujours, et en coopératon avec AQMI.
L’attaque terroriste de l’hôtel Radisson démontre la nécessité de conforter l’accord d’Alger consacrant la paix et la réconciliation au Mali. En perpétrant cette attaque, c’est également cet accord qui est ciblé par Al Qaïda, qui n’a pas intérêt à ce que le gouvernement du Mali et les mouvements armés touaregs se réconcilient.
C’est pendant la guerre que ces deux parties se livraient au nord du Mali qu’Al Qaïda et d’autres organisations terroristes ont accédé à ce pays. Les terroristes, qui ciblaient l’armée malienne et les mouvements touaregs armés, tentent de saboter l’accord d’Alger qui a pour but de réconcilier les protagonistes maliens et de réinstaurer la paix au Mali.
La paix entre le gouvernement du Mali et les mouvements touaregs armés permettrait au Mali de faire face aux organisations terroristes.
C’est pour cette raison que l’attaque contre l’hôtel Radisson à Bamako démontre la nécessité de conforter l’accord d’Alger qui a pour but de permettre au Mali de renouer avec la paix et de relancer son économie pour le bien-être du peuple malien, dont les habitants du nord de ce pays, des années durant, sont livrés au terrorisme et à des conditions de vie très difficiles.