La nouvelle Assemblée installée samedi 19 mai

La nouvelle Assemblée installée samedi 19 mai

Le Conseil constitutionnel, version Bélaiz, a donné son quitus aux résultats des législatives du 10 mai.C’est quasiment les mêmes chiffres communiqués vendredi par Dahou Ould Kablia, mis à part de légers rectificatifs qui ne remettent nullement en cause les grandes tendances. Ainsi, le FLN a consolidé sa position en obtenant un nouveau siège.

Déclaré vainqueur de 220 sièges à la faveur des résultats préliminaires, le FLN est passé à 221 sièges. Le Rassemblement national démocratique (RND) a gagné, quant à lui, deux nouveaux sièges, passant de 68 à 70. En revanche, si le Front des Forces Socialistes (FFS) a maintenu le nombre initial de sièges obtenus (21), l’Alliance de l’Algérie verte (AAV) en a perdu un, passant ainsi de 48 à 47 sièges. Même sentence contre le parti des Travailleurs (PT) qui a perdu trois sièges, passant de 20 à 17 sièges. Enfin le Parti des Jeunes qui ne disposait d’aucun siège dans les résultats préliminaires, figure désormais parmi les formations politiques qui siègeront dans la prochaine Assemblée, grâce aux deux sièges obtenus à la faveur de ses recours.



Au total, la nouvelle APN ressemblera à une mosaïque composée de 27 partis politiques et de 19 députés indépendants. Tous vont se retrouver samedi dans l’hémicycle pour la cérémonie officielle d’installation qui aura lieu ce même jour. L’article 113 stipule que la législature « débute de plein droit le dixième jour suivant la date d’élection de l’APN, sous la présidence de son doyen d’âge assisté des deux députés les plus jeunes ».

Cette première séance, sera donc dirigée par le doyen des députés assisté des deux plus jeunes. C’est le règlement intérieur qui l’éxige. La séance sera aussitôt levée pour que les instances concernées puissent procéder à la validation des mandats des nouveaux députés. Suite à quoi interviendra une autre réunion en plénière pour l’élection du nouveau président qui succédera à Abdelaziz Ziari. Les moms de Tayeb Louh et Amar Tou sont avancés ici et là pour avoir réalisés de très bons scores dans leur wilayas respectives, Tlemcen et Sidi Belabbes. Sauf que tous les deux ils sont de l’Ouest et on voit mal le président Bouteflika leur confier le perchoir d’autant plus que Abdelkader Ben Salah , président du conseil de la Nation est , lui aussi de l’Ouest.

D’où la probabilité forte de voir le ministre de l’enseignement supérieur sortant, Rachir Haroubia quia conduit la liste FLN à Souk Ahras succéder à Ziari qui est annoncé ici et là comme ambassadeur dans une grande capitale occidentale.

Par ailleurs, cette Assemblée comptera six groupes parlementaires conformément à la loi en vigueur. Il s’agit des listes ayant obtenu 10 sièges ou plus. Le Front de Libération nationale (FLN – 221), le Rassemblement national démocratique (RND – 70), l’Alliance de l’Algérie verte (AAV – 47), le Front des Forces Socialistes (FFS -21), les Indépendants (19) et le Parti des travailleurs (PT -17), sont les formations en mesure d’avoir un groupe parlementaire.

L’entrée en fonction de la nouvelle Assemblée intervient sur fond des inévitables interrogations en rapport avec le changement du Gouvernement. Maintenant que le conseil constitutionnel a dit son dernier mot, Ahmed Ouyahia devrait remettre sa démission au président Bouteflika. C’est la régle, même si la première loi du pays reste muette sur cet aspect. Ahmed Ouyahia se trouve actuellement à Cotonu, dans le cadre d’une mission officielle qui lui est confiée par le président Bouteflika. A son retour, il devrait accomplir ce geste. Sera t-il maintenu ? Sera t-il remercié ? Autant de questions qui se posent sur fond d’interrogations quant au nom de son successeur et à la configuration que prendra le nouvel exécutif.